« Le projet est en cours, il est en développement. Il y a eu des retards dus aux manifestations et autres facteurs. Mais nous comptons qu’à la fin de l’année ou au début de l’année prochaine, le projet commencera à avancer », a déclaré aujourd’hui le ministre des Ressources minérales et de l’Énergie, Estêvão Pale, s’adressant aux journalistes dans la province d’Inhambane, au sud du pays.
Il s’agit d’un projet de la compagnie pétrolière sud-africaine Sasol visant à produire du gaz de cuisine au Mozambique, étant donné qu’elle exploite déjà la production de gaz à Temane (Inhassoro) et Pande (Govuro), à Inhambane.
La première pierre de cet établissement a été posée le 27 mars 2022 à Inhassoro.
Selon Estêvão Pale, qui s’est exprimé en marge de la cérémonie de lancement du Programme de Consultation Publique sur la Réforme Juridique du Secteur Extractif national, les retards en question ont été causés, notamment, par près de cinq mois de tension sociale, avec des manifestations initialement en contestation des résultats électoraux du 9 octobre, qui ont entraîné la mort de 400 personnes et la destruction de biens.
En mai, Sasol avait prévu de commencer la production de gaz domestique à partir de septembre prochain, après avoir avancé que l’usine en cours d’installation dans le sud du Mozambique est en phase de mise en service.
« Toute cette infrastructure est pratiquement terminée, nous sommes maintenant dans la phase de mise en service de l’usine proprement dite de gaz domestique, donc, cette composante de l’usine de gaz de cuisine est en ce moment précis, entre juin et juillet, en période de mise en service (…) si tout se passe bien, d’ici fin septembre, nous avons la nouvelle usine qui commence la production », a déclaré le directeur général de Sasol au Mozambique, Ovídeo Rodolfo, aux journalistes.
En avril de cette année, Sasol avait prévu de conclure en septembre le projet de milliard de dollars (907,6 millions d’euros) du Contrat de Partage de Production (CSP) de gaz et d’électricité au Mozambique, a annoncé le président de la compagnie.
« Il s’agit d’un projet de milliard de dollars qui touche à sa fin, en septembre. Ça a été un projet merveilleux », a affirmé le président et directeur général de Sasol, Simon Baloy, après une réunion à Maputo avec le Président mozambicain pour aborder le projet, en cours dans le district d’Inhassoro, province d’Inhambane.
« Ce projet permettra non seulement que le gaz entre dans la production d’énergie, mais nous enverrons également ce gaz à la deuxième plus grande centrale électrique du Mozambique, le CTT [Central Térmica de Temane], qui est également presque terminé et qui produira également du GPL [bouteilles de gaz de cuisine] qui seront utilisées et réduiront la quantité de gaz importé par le Mozambique », a ajouté Baloy.
Le projet de CSP prévoit respectivement la production de 53 millions de mégajoules de gaz naturel par an, qui concrétisera la mise en œuvre de la Centrale Thermique de Temane et la production de 4 000 barils de pétrole léger par jour, selon les données du gouvernement mozambicain.
La CTT aura une capacité de production de 450 mégawatts d’énergie électrique et l’unité de traitement produira 30 000 tonnes annuelles de GPL.
Le gouvernement mozambicain, qui avait auparavant estimé le début de la production dans cette unité en mars, prévoit que le pays réduira de 70% les importations de gaz en bouteille avec le démarrage de l’activité dans l’unité d’Inhassoro.
