La plupart des victimes ne cherchent pas de l’aide auprès de leurs proches par crainte de ce qu’ils pourraient penser et par peur de perdre l’accès aux technologies numériques, affirme l’OPP dans un communiqué, dans lequel elle recommande aux parents et aux soignants de parler aux enfants et aux jeunes du ‘cyberharcèlement’.
Les psychologues rappellent que le ‘cyberharcèlement’ peut se produire n’importe où, à tout moment, de manière persistante, et que tout enfant ou jeune est à risque dès l’instant où il a un téléphone portable/ordinateur/tablette sans supervision.
Dans le nouveau guide pour parents et soignants, qui sera lancé lundi, Journée mondiale de lutte contre le harcèlement, certains signes d’alerte sont énumérés, comme montrer de la tristesse, de l’anxiété ou de la perturbation pendant ou après l’utilisation d’internet, garder sa vie numérique secrète, s’isoler et éviter la famille, les amis ou les activités habituelles, et montrer du nervosité et de l’anxiété lorsqu’un message apparaît.
Face à une situation de ‘cyberharcèlement’, il est recommandé d’offrir du soutien et du réconfort, assurant à l’enfant/jeune qu’il n’est pas coupable et se rappelant qu’il n’est pas seul et qu’ils trouveront une solution ensemble.
Il faut également limiter l’accès à internet tant que la situation n’est pas résolue, dénoncer et/ou bloquer le ‘cyberharceleur’, encourager à ne pas répondre au ‘cyberharcèlement’ mais conserver les messages/photos/interactions pouvant servir de preuves auprès de l’école ou même de la police.
D’autres recommandations incluent de chercher l’aide de l’école, auprès du directeur de classe ou du psychologue scolaire, de contacter les autorités et, en cas d’agressions graves (menaces de violence, tentatives de chantage/extorsion, incitation à l’automutilation ou au suicide), de contacter la PSP ou GNR — École Sécurisée et la Commission de Protection de l’Enfance et de la Jeunesse locale.
Pour prévenir des situations de cyberharcèlement, les psychologues recommandent d’établir des règles et des horaires d’utilisation des technologies numériques, en fonction des horaires de cours, d’étude et de loisirs, et de savoir comment l’enfant ou le jeune utilise son temps en ligne, tout en respectant sa vie privée.