La plupart des candidats n’ont pas de formation pédagogique, alerte Fenprof.

La plupart des candidats n'ont pas de formation pédagogique, alerte Fenprof.

Selon les listes publiées samedi par l’Agence pour la Gestion du Système Éducatif, 4 046 candidats ont été validés pour les 1 800 postes ouverts au concours pour intégrer les cadres du Ministère de l’Éducation, de la Science et de l’Innovation (MECI).

 

L’ouverture du concours a été saluée par la Fenprof, qui reconnaît l’importance de la mesure pour la titularisation des enseignants avec des contrats précaires, mais souligne qu’elle ne répond pas au problème du manque de professionnels.

Suite à une analyse des listes, la fédération syndicale se dit préoccupée par certains chiffres, notamment le nombre de candidatures en 2e priorité, c’est-à-dire d’enseignants sans habilitation professionnelle.

Selon la Fenprof, plus de la moitié des candidats n’ont qu’une habilitation propre (c’est-à-dire qu’ils n’ont pas de formation pédagogique acquise par un master en enseignement, et ce sont ces enseignants qui postulent en plus grand nombre dans tous les groupes de recrutement, à l’exception de ceux auxquels ils ne peuvent postuler (pré-scolaire, 1er cycle et éducation spécialisée) et de l’éducation musicale.

Pour Histoire du 3e cycle et secondaire, Portugais et Anglais (2e cycle) et Mathématiques et Sciences de la Nature (2e cycle), plus de 80 % des candidats n’ont pas d’habilitation professionnelle, illustre-t-elle dans un communiqué.

« Tout indique qu’un nombre significatif d’enseignants seront titularisés seulement avec une habilitation propre », anticipe la Fenprof, soulignant la nécessité d’assurer des « instruments pédagogiques adéquats » et des conditions effectives pour qu’ils puissent rapidement commencer et conclure la professionnalisation en service ».

À propos de la professionnalisation en service, la Fenprof souligne qu’il y a des enseignants qui ont intégré les cadres du Ministère de l’Éducation en 2024, dans le cadre du concours extraordinaire de cette année-là, qui attendent toujours une place pour débuter la professionnalisation en service.

« Le nombre de places prévu pour les cours à débuter en 2026 est manifestement insuffisant face au nombre d’enseignants titularisés et, dans de nombreux cas, il n’existe pas de places dans les groupes de recrutement où ils enseignent », alerte la fédération.

Le problème avait déjà été dénoncé, il y a environ un mois, par la Fédération Nationale de l’Éducation (FNE). Lusa avait interrogé, à l’époque, le MECI sur les limitations, sans réponse.

Outre le nombre de candidats sans formation pédagogique, la Fenprof souligne également qu’il y a des groupes de recrutement, comme Anglais (1er cycle), Portugais et Anglais (2e cycle) et Mathématiques (3e cycle et secondaire) où le nombre de candidats ne suffit pas à occuper la totalité des postes.