La PGR effectue un recensement du manque de cadres au MP pour le remettre au gouvernement.

La PGR effectue un recensement du manque de cadres au MP pour le remettre au gouvernement.

«Il est important de souligner que nous faisons face à une grande pénurie de cadres», a déclaré le procureur général de la République (PGR) lors de son intervention à l’ouverture d’une conférence de l’Association des Magistrats de la Juridiction Administrative et Fiscale du Portugal (AMJAFP), à Évora.

 

Amadeu Guerra, qui a refusé de faire des déclarations aux journalistes en marge de la conférence, a indiqué dans son intervention que «nous procédons actuellement à un recensement des besoins» du Ministère Public (MP).

Ce processus vise à identifier les lacunes pour «créer les conditions permettant au Ministère de la Justice de planifier à moyen terme, jusqu’en 2030, les besoins en cadres du MP», a-t-il ajouté.

Lors de cette conférence sur la juridiction administrative et fiscale, le PGR a évoqué la «pénurie de magistrats du Ministère Public» dans ce domaine du droit et a avancé des chiffres.

«Cadre légal 83 magistrats, magistrats en poste 61. Nous avons un déficit de 22 magistrats. Une situation identique se produit dans les Tribunaux Centraux Administratifs, où nous avons 15 magistrats, pour un cadre minimal de 27 ou de 39, dans le cadre maximal», a-t-il précisé.

Le procureur général de la République a souligné qu’il revendique «le recrutement égalitaire» de magistrats judiciaires et de magistrats du Ministère Public dans les cours du Centre d’Études Judiciaires (CEJ).

«Depuis toujours, des cours de recrutement de magistrats judiciaires pour la juridiction administrative et fiscale sont ouverts, sans considérer que nous devons fournir les magistrats du MP pour cette juridiction», a-t-il insisté.

Face à cette situation, Amadeu Guerra a réclamé, «pour des raisons d’égalité, qu’il soit établi le même nombre de magistrats judiciaires du Ministère Public lors de l’ouverture des candidatures au CEJ».

Il a également regretté le manque de formation initiale dans cette juridiction et a signalé qu’il insiste pour la réalisation d’actions pour «les magistrats du MP qui, à un stade avancé de leur carrière, finissent par être placés dans cette juridiction».

«Le CEJ a répondu à cette demande dans la mesure de ses disponibilités, par la planification d’actions de formation continue et spécialisée. Cependant, il nous semble que cette formation pour les magistrats du MP devrait être concentrée dans une phase ultérieure au mouvement, éventuellement au mois de septembre, et pendant une période ininterrompue d’au moins une semaine», a-t-il souligné.

Amadeu Guerra a dit vouloir créer avec le CEJ «une solution permettant aux magistrats du MP placés pour la première fois dans cette juridiction de bénéficier d’une formation générale initiale, accélérée et orientée pour les aider à s’adapter à une nouvelle réalité».

Le PGR a également exprimé l’espoir qu’une «réponse adéquate soit trouvée dans la législation visant à consacrer un cadre d’assistants pour les tribunaux».

«Nous aspirons à la création d’un régime réalisant notre ambition de pouvoir affecter des spécialistes techniques, notamment dans les domaines des intérêts diffus, de l’urbanisme et des marchés publics, permettant d’assurer une véritable assistance des magistrats de la justice administrative», a-t-il ajouté.