La municipalité de Vila Nova de Gaia renonce à être partie civile dans le processus Babel.

La municipalité de Vila Nova de Gaia renonce à être partie civile dans le processus Babel.

« La municipalité de Vila Nova de Gaia a renoncé à la demande civile et a retiré sa qualité de partie civile dans le procès », a annoncé la présidente du collectif de juges lors de l’audience.

 

La municipalité, désormais dirigée par le social-démocrate Luís Filipe Menezes, qui a repris la présidence après 12 ans de gestion socialiste, réclamait une indemnisation de 50 000 euros.

Le procès, qui a débuté en janvier, est dans sa phase finale. Depuis jeudi, les procureurs du Ministère Public (MP) présentent leurs arguments, qui devraient être conclus mardi.

L’Opération Babel compte 16 accusés, dont l’ex-vice-président de la Mairie de Gaia, Patrocínio Azevedo, les entrepreneurs de l’immobilier Paulo Malafaia et Elad Dror, ainsi que l’avocat João Pedro Lopes, accusés de dizaines de crimes économiques tels que la corruption et le trafic d’influence.

Le MP soutient qu’Elad Dror, fondateur du groupe Fortera, et Paulo Malafaia ont « convenu de développer des projets immobiliers à Vila Nova de Gaia, notamment les projets dénommés Skyline/Centre Culturel et de Congrès, Riverside et Hotel Azul », avec l’aide présumée de l’ancien vice-président de Gaia, qui recevait en échange de l’argent et des biens matériels tels que des montres.

En juillet 2024, le président de la Mairie de Gaia de l’époque, le socialiste Eduardo Vítor Rodrigues, avait expliqué que se constituer partie civile ne signifiait pas que la municipalité prenait position sur le contenu du procès.

« La municipalité a l’obligation, selon moi, de se constituer partie civile pour suivre le procès, et, au cas où il y aurait un dommage objectif, de le revendiquer par la suite », avait-il déclaré à l’époque.

Lors de l’audience, la procureure du MP a de nouveau insisté sur l’existence d’une « culture de corruption » parmi les accusés et que les crimes avaient été commis.

Concernant spécifiquement l’ancien vice-président de la municipalité, la procureure a noté que, durant le procès, elle n’a jamais observé « d’hostilité particulière » de sa part envers les autres accusés qui, selon ses déclarations, l’auraient mis dans cette situation.

La procureure a également souligné qu’être un politicien de proximité ne signifie pas accorder des privilèges à un particulier et prendre des mesures pour obtenir des gains spécifiques.

Patrocínio Azevedo et Paulo Malafaia, qui ont passé environ 23 mois en détention provisoire, ont été libérés en avril, soumis à des présentations périodiques aux autorités et interdits de contact entre eux et avec les autres accusés.

L’avocat João Pedro Lopes, qui était en assignation à résidence, a également vu sa mesure de contrainte modifiée en présentations aux autorités.