La déclaration de la ministre Maria da Graça Carvalho fait suite à plusieurs réactions négatives après qu’il a été rapporté que le gouvernement prévoyait d’abolir l’Institut de Conservation de la Nature et des Forêts (ICNF) dans sa forme actuelle et de répartir ses compétences entre l’Agence Portugaise de l’Environnement (APA) et les Commissions de Coordination et de Développement Régional (CCDR).
« Je tiens à vous dire que, de mon point de vue et de celui du ministre de l’Agriculture et de la Mer, qui a la première tutelle de l’ICNF, […] une autorité nationale, qu’il s’agisse de l’eau, de la biodiversité ou des forêts, ne peut pas être démantelée, divisée ou fractionnée. Quiconque connaît notre pensée, la mienne et celle du ministre, sait que nous ne serions pas favorables à une division ou un démantèlement de ces compétences », a déclaré Maria da Graça Carvalho lors d’une intervention à l’APA.
Selon Graça Carvalho, les nouvelles « n’ont pas été démenties » uniquement parce qu’elle « se trouvait dans un avion », mais « elles ne peuvent pas être propagées ‘ad eternum’ sans être confirmées par ceux qui, de droit, ont leur mot à dire sur le sujet ».
Après l’annonce, plusieurs associations environnementales, l’Ordre des Biologistes, une lettre ouverte signée par des centaines de spécialistes, parmi lesquels Filipe Duarte Santos, Galopim de Carvalho, Viriato Soromenho Marques et l’ancien ministre de l’Environnement João Pedro Matos Fernandes, ont exprimé leur inquiétude face à la possibilité de disparition de l’ICNF et à son éventuelle intégration dans l’APA.
Selon ces acteurs et spécialistes du secteur de l’Environnement, la fusion ou la redistribution des compétences de l’ICNF représenterait un recul significatif pour le pays.
De plus, le PAN et le Livre ont présenté des demandes pour une audition urgente de la ministre au parlement pour obtenir plus de clarifications sur le sujet.
Selon la proposition de budget de l’État pour 2026, l’ICNF recevra 44,7 millions d’euros pour les zones protégées, la prévention des incendies ou les changements climatiques.
Les fonds sont également destinés à des projets d’aménagement du territoire et d’adaptation aux changements climatiques, aux paiements des équipes de sapeurs forestiers, aux bureaux techniques forestiers et à « l’agrégation de terres publiques ».
L’allocation pour 2026 est inférieure à celle du budget en vigueur (53,2 millions d’euros), qui représentait un doublement de la dotation de 2024.
Il est également prévu le transfert de l’ICNF, en tant qu’autorité forestière nationale, aux municipalités locales dans le cadre des accords conclus ou à conclure dans le cadre du Fonds Environnemental, mais sans indication de dotation.
La proposition admet également des transferts de l’ICNF « vers les entités, services et organismes compétents dans le domaine de la défense nationale, afin de supporter les charges liées aux actions de surveillance et de gestion du combustible dans les zones forestières sous gestion de l’État », dans le cadre d’un protocole à négocier dans le cadre du Fonds Environnemental.
