Le Conseil de Stabilité Financière (Financial Stability Board, FSB) a publié aujourd’hui le rapport annuel de surveillance de l’intermédiation financière non bancaire, réalisée par des fonds d’investissement, de haut risque, de marché monétaire, de pensions, de sociétés fiduciaires et d’assurances, par exemple.
Le rapport décrit les tendances de l’intermédiation financière non bancaire en 2024 dans 29 juridictions représentant 90% du Produit Intérieur Brut global (PIB).
L’intermédiation financière non bancaire représente une part de 51% du total des actifs financiers mondiaux.
« La croissance reflète une appétence pour le risque en hausse à une époque de hausse des prix des actifs et de faibles taux d’intérêt », selon le Conseil de Stabilité Financière, basé dans la ville suisse de Bâle.
Ce organe de supervision, créé en 2009 pour préserver la stabilité financière internationale après la crise financière globale, affirme que tous les sous-secteurs de l’intermédiation financière non bancaire ont crû en 2024.
Les fonds du marché monétaire, de haut risque, autres fonds d’investissement, sociétés fiduciaires et véhicules financiers structurés ont connu la plus forte croissance pour atteindre 169,4 trillions de dollars (145 trillions d’euros) en 2024, soit une augmentation de 11% par rapport à l’année précédente.
Les actifs des fonds de pensions et des assurances ont augmenté en 2024, respectivement de 7% et 6%.
Les entités qui réalisent l’intermédiation de crédit et peuvent poser des risques similaires à ceux des banques ont augmenté de 12%, pour atteindre 76,3 trillions de dollars (65,2 trillions d’euros).
Certaines d’entre elles, telles que les sociétés financières, les agents de bourse et les véhicules de financement structuré, affichent des niveaux élevés de levier financier (endettement pour investir).
Le Conseil de Stabilité Financière avertit qu’il existe des « limitations sévères dans la disponibilité de données pour le crédit privé dans les rapports statistiques et réglementaires ».
L’analyse de l’impact des actifs privés sur la stabilité financière sera une partie importante du travail de supervision du Conseil de Stabilité Financière l’année prochaine.
Cette organisation a créé un système d’observation de l’évolution du secteur financier non bancaire, ce qui était auparavant appelé la banque parallèle, à la demande des pays du G20 lors du Sommet de Séoul de 2010.
