La lutte contre les cartels dans les marchés publics est une priorité de l’AdC en 2026.

La lutte contre les cartels dans les marchés publics est une priorité de l'AdC en 2026.

Selon le régulateur dirigé par Nuno Cunha Rodrigues, l’action restera centrée sur l’application « effective et rigoureuse » de la loi de la concurrence et sur la promotion de marchés concurrentiels, dans un contexte marqué par la transformation technologique, l’incertitude géopolitique, les tensions commerciales et les défis environnementaux et sociaux.

 

Dans la lutte contre les pratiques anticoncurrentielles, la priorité est donnée à l’enquête sur les cartels, « notamment sur les marchés de la commande publique, du travail et des professions libérales », tout en maintenant l’action dans des cas d’abus de position dominante, de restrictions verticales et de décisions d’associations d’entreprises.

Pour renforcer la détection des infractions de manière proactive, l’AdC va optimiser « la plateforme ScreenIT avec des outils de ‘machine learning’ et d’intelligence artificielle appliqués aux données disponibles sur le portail BASE.GOV », tout en maintenant la coopération avec la Police Judiciaire, notamment par le biais d’actions de formation conjointes et de soutien technique et procédural.

Le régulateur souligne également que les nouvelles réalités des marchés, impulsées par le secteur numérique et le développement de l’intelligence artificielle, exigent une approche intégrée entre politiques publiques, défendant ainsi le renforcement du dialogue interinstitutionnel et l’adoption de politiques pro-concurrentielles au Portugal.

Dans le domaine du contrôle des opérations de concentration, l’AdC assurera « une analyse opportune et techniquement robuste des opérations notifiées, y compris la détection des manquements au devoir de notification ou à la mise en œuvre anticipée des opérations (‘gun jumping’) ».

Les priorités de la politique de concurrence sont publiées au dernier trimestre de chaque année, « sans aucune référence sectorielle en ce qui concerne l’exercice de ses pouvoirs de sanction », rappelle l’entité.