La grève générale, qui peut la convoquer et qui est concerné : Découvrez tout.

La grève générale, qui peut la convoquer et qui est concerné : Découvrez tout.

Mais, finalement, qu’est-ce qu’une grève, qui est concerné par la grève générale et quels services minimums doivent être assurés ?

 

Voici quelques questions et réponses sur la grève générale :

Qu’est-ce que le droit de grève ?

Le droit de grève est un droit inaliénable, la Constitution de la République portugaise prévoyant que les travailleurs « définissent l’étendue des intérêts à défendre par la grève », sans pouvoir limiter ce droit.

Néanmoins, la loi définit « les conditions de prestation, pendant la grève, de services nécessaires à la sécurité et à l’entretien des équipements et installations, ainsi que de services minimums indispensables pour répondre à la satisfaction des besoins sociaux impératifs », l’interdiction du ‘lock-out’ étant également en vigueur.

Qui a la compétence pour convoquer une grève ?

Le Code du travail stipule que le recours à la grève doit être convoqué par des associations syndicales ou, à défaut, par une assemblée de travailleurs de l’entreprise, « dès lors que la majorité des travailleurs n’est pas représentée par des associations syndicales, que l’assemblée est convoquée à cet effet par 20 % ou 200 travailleurs, que la majorité des travailleurs participe au vote et que la décision est approuvée par vote secret par la majorité des votants ».

Qui peut adhérer à la grève générale sans être syndiqué ?

Oui, tous les travailleurs peuvent adhérer à la grève générale, qu’ils soient du secteur public ou privé. Mais pour cela, un préavis de grève doit être émis, qui doit être adressé « à l’employeur, ou à l’association d’employeurs, et au ministère responsable du domaine du travail au moins cinq jours ouvrables à l’avance » ou 10 jours ouvrables dans les cas où sont visées des activités couvertes par des services minimums.

Ainsi, le préavis de grève générale présenté par l’UGT et la CGTP couvre tous les travailleurs salariés, dont les syndicats sont couverts par eux, quelle que soit la nature du lien de travail que les travailleurs détiennent et qu’ils soient ou non syndiqués.

En réponse à des questions posées par Lusa, la CGTP renforce que le « préavis de grève concerne les travailleurs et non les syndicats » et « de tous les secteurs d’activité », de sorte qu’il est « totalement indifférent qu’il y ait ou non représentativité syndicale dans les entreprises » ou que les travailleurs soient de syndicats indépendants.

« Cependant, il est normal que les syndicats, même ceux affiliés, émettent leur propre préavis de grève ou adhèrent au préavis de la CGTP-IN, comme moyen de manifester leur adhésion à la grève et, en même temps, de donner aux travailleurs une garantie supplémentaire qu’ils sont en effet couverts par les préavis », ajoute une source officielle.

Un travailleur affilié à un syndicat peut-il adhérer à la grève convoquée par un autre syndicat ?

Oui, dès lors que la grève « couvre l’entreprise ou le secteur d’activité ainsi que le champ géographique de l’entreprise où le travailleur exerce son activité qui, dans le cas du préavis de la CGTP-IN, couvre tout », selon une note d’information publiée sur le site de la centrale syndicale.

Le travailleur doit-il informer son employeur qu’il va faire grève ? Et peut-il être empêché d’y adhérer ?

Non, aucun travailleur n’est obligé d’informer son employeur qu’il fera grève, même en cas de demande explicite.

L’employeur ne peut empêcher le travailleur de faire grève, pas plus qu’il ne peut le contraindre, le discriminer ou le pénaliser pour avoir fait grève, étant considérée comme une infraction « très grave l’acte de l’employeur qui impliquerait la contrainte du travailleur à ne pas adhérer à la grève, ou qui le pénaliserait ou le discriminerait pour sa participation ou non à la grève ».

Le jour de grève est-il payé ?

Non, la grève « suspend le contrat de travail du travailleur adhérent, y compris le droit à la rémunération et les obligations de subordination et d’assiduité », indique le Code du travail.

L’entreprise peut-elle embaucher temporairement des travailleurs pour remplacer les grévistes ?

Non, selon la loi, l’employeur ne peut pas, pendant la grève, « remplacer les grévistes par des personnes qui, à la date du préavis, ne travaillaient pas dans l’établissement ou service en question, ni depuis cette date, embaucher des travailleurs à cette fin ».

Par ailleurs, la tâche confiée au travailleur en grève « ne peut, pendant celle-ci, être réalisée par une entreprise engagée à cet effet, sauf en cas de non-respect des services minimums nécessaires à la satisfaction des besoins sociaux impératifs ou à la sécurité et à l’entretien des équipements et installations et dans la mesure strictement nécessaire à la prestation de ces services », la violation de ces situations étant considérée comme une infraction très grave.

Quels sont les secteurs concernés par les services minimums ?

Le Code du travail prévoit actuellement qu’en cas de grève, les services minimums doivent être assurés « dans une entreprise ou un établissement destiné à la satisfaction des besoins sociaux impératifs », qui incluent les postes et télécommunications ; les services médicaux, hospitaliers et pharmaceutiques ; la salubrité publique, y compris la réalisation de funérailles ; les services de l’énergie et des mines, y compris l’approvisionnement en combustibles.

Sont également inclus l’approvisionnement en eau ; les pompiers ; les services d’accueil du public qui assurent la satisfaction des besoins essentiels dont la fourniture incombe à l’État ; les transports, y compris les ports, aéroports, gares ferroviaires et gares routières, relatifs aux passagers, aux animaux et aux denrées alimentaires périssables et aux biens essentiels à l’économie nationale, incluant les chargements et déchargements ; et le transport et la sécurité des valeurs monétaires.

De plus, l’extension des services couverts par des services minimums est l’une des mesures proposées dans l’avant-projet de révision de la législation du travail du gouvernement.