« La grève générale est convergente, ce n’est pas une grève générale conjointe », déclare la CGTP.

"La grève générale est convergente, ce n'est pas une grève générale conjointe", déclare la CGTP.

« Cette grève générale est convergente, ce n’est pas une grève générale conjointe », souligne Tiago Oliveira, lors d’une interview à l’agence Lusa, à propos de la manifestation prévue le 11 décembre, indiquant que « chaque centrale syndicale » — à savoir la CGTP et l’UGT — « fera son propre parcours de mobilisation » et, « à la fin, se responsabilisera pour le chemin qu’elle aura choisi de suivre en réponse » au projet de révision de la législation du travail.

Mais « à ce stade, il y a une détermination des deux centrales à mener » une « grande grève générale » et « il y a une détermination à combattre ce paquet législatif », ajoute le secrétaire général de la CGTP.

Bien que le projet soit encore en discussion au sein de la Concertation Sociale, pour la CGTP, il est « urgent de répondre déjà », afin de montrer le mécontentement face aux modifications proposées.

Le secrétaire général a également indiqué que la décision de la centrale syndicale de passer à une grève générale a été prise progressivement, car elle avait déjà organisé deux manifestations — le 20 septembre et le 8 novembre —, de sorte que cette grève culmine un « parcours de lutte ».

Bien qu’il mentionne que « celui qui contrôle le calendrier est le Gouvernement » quant à la soumission de la proposition de loi de révision de la législation du travail au Parlement, Tiago Oliveira souligne que la perception de la CGTP est qu' »après le 27″ novembre (date de l’approbation du budget de l’État pour 2026), « le Gouvernement avait l’autoroute ouverte pour, à tout moment, emmener à l’Assemblée de la République » sa proposition.

Comme cela avait déjà été communiqué par la ministre du Travail, Tiago Oliveira souligne que la réunion plénière prévue mercredi avec tous les partenaires sociaux a été annulée, sans qu’une nouvelle date soit encore prévue.

Quant à l’action de la CGTP après la grève générale, Tiago Oliveira ne dévoile pas de nouvelles formes de lutte, mais indique qu’une collecte de signatures est en cours, en vue de la remise d’une pétition « au Premier ministre pour rejeter le paquet législatif », qui sera « remise en temps voulu » à M. Montenegro.

Mais, même si la proposition du Gouvernement reste inchangée et malgré les critiques, la CGTP assure qu’elle ne quittera pas la table des négociations.

« Pour le moment, ce n’est pas quelque chose qui est sur la table », a déclaré Tiago Oliveira, soulignant que la CGTP est « de droit » dans la Concertation Sociale et qu’elle veut y rester, même si elle considère qu’avec ce document, le Gouvernement a « entendu [seulement] les employeurs ».

La ministre a rejeté les critiques des centrales syndicales selon lesquelles la proposition du Gouvernement déséquilibre les relations de travail en faveur des confédérations patronales et, lors d’une interview à la RTP, a déclaré que « la loi en vigueur est celle qui a un certain déséquilibre en faveur des travailleurs, ce qui est naturel car cette zone juridique protège les travailleurs mais repose surtout sur un paradigme de travail et de relations de travail qui est aujourd’hui profondément inadapté ».

La CGTP et l’UGT ont décidé de convoquer une grève générale pour le 11 décembre, en réponse au projet de loi de réforme de la législation du travail présenté par le Gouvernement.

Ce sera la première grève à réunir les deux centrales syndicales depuis juin 2013, époque à laquelle le Portugal était sous intervention de la ‘troïka’.