La gestionnaire des aéroports nationaux conseille aux passagers ayant des vols opérés par Menzies, entreprise responsable des services d’assistance en escale, de contacter la compagnie aérienne concernée pour confirmer l’état du vol avant de se rendre à l’aéroport.
Dans des déclarations à Lusa, Carlos Araújo, dirigeant du Syndicat des Industries Métallurgiques et Connexes (SIMA), a indiqué qu’à 15 heures, au moins 25 vols avaient décollé uniquement avec des passagers, sans bagages ni cargaisons.
« Je crois que dans certains cas, c’est le chaos absolu, car ils ont laissé entrer les passagers avec leurs bagages pour tenter de contourner la situation », a-t-il dénoncé.
Le SIMA représente environ 4 % des quelque 3 600 employés de Menzies et, selon le dirigeant syndical, environ 80 % des membres ont adhéré à la grève, rejoints également par des travailleurs d’autres syndicats.
La grève, convoquée par le SIMA et le Syndicat des Transports (ST), a débuté aujourd’hui à 00h00 et se prolonge jusqu’à 24h00 lundi.
C’est la première de cinq grèves de quatre jours prévues pour les week-ends jusqu’au début septembre.
En août, les périodes de grève sont prévues du 8 au 11, du 15 au 18, du 22 au 25 et du 29 août au 1er septembre.
Les revendications des travailleurs comprennent la fin des salaires de base inférieurs au salaire minimum national, le paiement des heures de nuit, de meilleures conditions salariales et le maintien de l’accès au parking selon les modalités précédentes.
Dans un communiqué envoyé aux rédactions cet après-midi, le SIMA a également dénoncé de « graves lacunes de sécurité » dans les services de SPdH/Menzies, comme la présence d’un seul technicien par porte d’embarquement et la présence de travailleurs sans formation adéquate au service de la compagnie aérienne Delta.
Le syndicat a également alerté sur des procédures « dangereuses », comme des demandes de chargement de bagages faites par téléphone entre départements, ce qu’il considère comme une violation des normes de sécurité aéroportuaire.
Selon le syndicat, aujourd’hui, environ 30 vols seraient partis sans bagages embarqués, ce qui pourrait causer « de sérieux désagréments » aux passagers à l’arrivée.
Dans ce sens, dans le même communiqué, la structure syndicale questionne encore l’absence d’inspecteurs de l’Autorité Nationale de l’Aviation Civile (ANAC) et de l’Autorité pour les Conditions de Travail (ACT) dans les aéroports, et exige une intervention urgente des autorités compétentes.
Le Tribunal Arbitral a fixé des services minimums pour l’assistance à tous les vols liés à des situations critiques de sécurité, aux vols d’urgence, militaires, d’État, et aux vols TAP en ‘night-stop’ à l’échelle européenne, ainsi qu’aux liaisons régulières entre Lisbonne et les Açores et Madère, et entre Porto et les archipels.