En plus de cet accord, la plus grande promotrice immobilière de Chine entre 2017 et 2022 bénéficie déjà du soutien de 77 % des détenteurs d’obligations pour la proposition de restructuration, évaluée à environ 14,1 milliards de dollars (12,1 milliards d’euros), dépassant ainsi la majorité habituelle des trois quarts des voix nécessaires pour avancer ce type d’initiatives.
« L’entreprise (…) reste déterminée à finaliser la restructuration proposée avant la fin de 2025 », a expliqué la promotrice dans un communiqué envoyé lundi soir à la Bourse de Hong Kong, où elle est cotée.
Bien que Country Garden reconnaisse que l’objectif est « ambitieux » et assure « ne pas sous-estimer les défis », elle le considère « atteignable », s’il bénéficie du soutien des créanciers.
Les actions du constructeur augmentaient de 4,21 % vers 11h00 locales (03h00 GMT).
L’accord survient quatre mois après un autre, signé avec un autre important groupe de détenteurs d’obligations, qui contrôlaient presque un tiers de ce type de dette, négociée sur les marchés étrangers.
La géante immobilière a obtenu début août un nouveau report, cette fois jusqu’au 5 janvier 2026, de l’audience judiciaire à Hong Kong sur la demande de liquidation déposée contre elle par un créancier, dans un processus similaire à celui auquel ont été confrontés d’autres noms notables du secteur, comme Evergrande, qui était devenu le deuxième plus grand promoteur chinois du secteur immobilier avant de faire faillite en 2024.
Country Garden, considérée comme l’une des promotrices immobilières les mieux gérées de Chine, est entrée en défaut en octobre 2023, après avoir été prise dans une grave crise de liquidité, accumulant des pertes d’environ 30 milliards de dollars (25,74 milliards d’euros) au cours des deux derniers exercices, bien qu’en 2024 elle ait réussi à les réduire de 82 % en glissement annuel.
À la fin de l’année dernière, le passif du groupe s’élevait à environ 137 milliards de dollars (117,53 milliards d’euros), bien qu’inférieur de 18 % à celui de la fin de 2023.
La situation financière de nombreuses immobilières chinoises s’est détériorée après qu’en août 2020, Pékin a annoncé des restrictions à l’accès au financement bancaire pour les promotrices ayant accumulé de hauts niveaux d’endettement, parmi lesquelles figurait Evergrande, alors avec un passif de près de 330 milliards de dollars (283,11 milliards d’euros au taux de change actuel).
Face à cette conjoncture, Pékin a annoncé plusieurs mesures de soutien, avec les banques d’État ouvrant également des lignes de crédit multimillionnaires à plusieurs promotrices, avec pour priorité l’achèvement des projets vendus sur plan, une question qui préoccupe le géant asiatique en raison des implications pour la stabilité sociale, étant donné que le logement est l’un des principaux moyens d’investissement des familles chinoises.
Toutefois, le marché ne répond pas : les ventes commerciales mesurées par superficie de terrain ont chuté de 24,3 % en 2022, encore de 8,5 % en 2023 et de 12,9 % en 2024.