Lors d’un déjeuner-débat organisé par la Chambre de Commerce Américaine au Portugal (AmCham Portugal), à Lisbonne, la ministre a expliqué que la suppression progressive des contrats à rémunération garantie offrira « plus de flexibilité » au système électrique.
Les tarifs garantis sont des contrats conclus avec des producteurs d’énergie renouvelable qui assuraient des prix fixes de vente de l’électricité pendant une période déterminée, les coûts étant répercutés sur les tarifs payés par les consommateurs.
« Chaque année, nous aurons désormais un ensemble de tarifs garantis qui disparaissent et cela nous offre une meilleure possibilité, tant pour créer de nouveaux instruments que pour réduire le coût de l’énergie », a-t-elle déclaré.
Selon la ministre, la suppression progressive des contrats de rémunération garantie crée un « espace budgétaire et réglementaire » pour soutenir l’investissement nécessaire dans le système électrique, sans provoquer d’augmentation des prix de l’électricité.
La proposition tarifaire pour 2026 présentée par l’Entité Régulatrice des Services Énergétiques (ERSE) prévoit une variation nominale de seulement 1 % des tarifs régulés de l’électricité pour les ménages en Basse Tension Normale (BTN), un chiffre inférieur à l’inflation prévue pour l’année prochaine, reflétant la stabilisation des coûts dans le système électrique.
Maria da Graça Carvalho a souligné que la sécurité de l’approvisionnement, la compétitivité et la décarbonisation sont les trois priorités du Gouvernement dans le secteur énergétique, soulignant que l’objectif est de simplifier et d’accélérer les autorisations, de renforcer les réseaux électriques et de créer de nouvelles « zones de forte demande » de raccordement au réseau à Sines, Abrantes et sur la côte centre.
La ministre a assuré que le Gouvernement prépare une législation « plus simple et transparente », qui évite les impasses et rend les processus « plus rapides et prévisibles ». « L’Administration Publique ne doit pas avoir peur de décider. La simplification est la clé pour résoudre les problèmes d’investissement dans l’énergie », a-t-elle commenté.
Dans le domaine de la décarbonisation, elle a encore mentionné la création d’une « carte verte » avec les zones du pays présentant une moindre sensibilité environnementale, permettant d’accélérer l’installation de projets renouvelables. Dans ces cas, les investisseurs devront uniquement obtenir une autorisation simplifiée, « en quelques jours ».
La responsable a également défendu que le Portugal conserve des conditions compétitives face à d’autres pays européens, soulignant l’accès à une énergie propre, une main-d’œuvre qualifiée et une stabilité politique.
« Nous voulons attirer davantage d’investissements directs étrangers, notamment des États-Unis », a-t-elle affirmé, rappelant que ce pays est l’un des principaux fournisseurs de gaz naturel du Portugal et l’un des plus grands investisseurs extra-européens.
