La fermeture des salles de cinéma a conduit à une réflexion sur la projection dans le pays.

La fermeture des salles de cinéma a conduit à une réflexion sur la projection dans le pays.

La création d’un groupe de travail a été annoncée en novembre par la ministre de la Culture, Margarida Balseiro Lopes, compte tenu de « l’augmentation, cette année, des demandes de désaffectation de salles ».

 

Ce groupe de travail intègre des membres de l’Inspection Générale des Activités Culturelles (IGAC), du cabinet de la ministre de la Culture et de l’Institut du Cinéma et de l’Audiovisuel (ICA) et est en train de « recueillir des contributions auprès de différents acteurs du secteur, en promouvant une réflexion élargie et fondée pour soutenir de futures propositions d’action », a indiqué à Lusa une source de l’ICA.

La question de l’exposition cinématographique et la « correction ou réduction des asymétries régionales » est inscrite dans le Plan Stratégique pour le Cinéma et l’Audiovisuel 2024-2028, homologué il y a plus d’un an et qui, reconnaît l’ICA, « a fait face, à son démarrage, à certaines contraintes », notamment à cause de deux élections législatives récentes.

À Lusa, une source officielle de l’ICA a déclaré que « très bientôt, il sera possible de partager des actions concrètes déjà en phase d’application », concernant ce plan stratégique.

En septembre, l’agence Lusa a rapporté que cette année plusieurs demandes de désaffectation d’activité cinématographique ont été faites et il y a eu des fermetures de salles de cinéma, la plupart opérant dans des centres commerciaux sous la gestion de Sonae Sierra dans plusieurs localités.

À titre d’exemple, le Arrábida Shopping, à Vila Nova de Gaia, le plus grand complexe de cinéma du pays, exploité par l’exploitant UCI, a été autorisé à désaffecter l’activité cinématographique dans neuf des 20 salles, pour des raisons de « viabilité économique ».

Des demandes de désaffectation ont également été faites pour les quatre salles du Estação Viana Shopping, à Viana do Castelo, et pour six des 12 salles des Cinemas Cineplace Braga, les deux cas étant encore en fonctionnement.

La NOS Cinemas, le plus grand exploitant du pays, a cessé l’exploitation de cinq salles au MaiaShopping (Porto), cinq salles au Tavira Grand Plaza (Faro) et six salles au Fórum Viseu.

En octobre, le journal Público a rapporté que l’exploitant Cineplace a fermé des salles au Algarve Shopping, à Guia (Faro), au Madeira Shopping, à Funchal, et au Rio Sul Shopping, à Seixal (Setúbal).

En Algarve, la presse locale a rapporté, en novembre, la fermeture de l’exposition cinématographique à Portimão, dans les salles exploitées par Cineplace.

Parmi tous ces exploitants, seule la NOS Cinemas a répondu à la demande de clarification de Lusa, avec le porte-parole, Nuno Aguiar, affirmant que « le secteur de l’exploitation au Portugal est dynamique » et que donc « il est normal que des salles ouvrent dans certaines régions et ferment dans d’autres ».

Lusa a également demandé des informations au groupe Sonae Sierra sur ses plans futurs concernant l’exposition cinématographique dans ses centres commerciaux, mais n’a pas obtenu de réponse.

Au Portugal, selon les données de l’ICA, trois districts — Beja, Bragança et Portalegre — n’ont pas d’exploitation commerciale et diversifiée de cinéma. La ville de Viana do Castelo risque de ne plus avoir de cinéma dans un centre commercial, car des désaffectations de salles ont été autorisées.

Il existe des dizaines de municipalités dans le pays, surtout en dehors des grands centres urbains, où l’offre de cinéma n’est parfois hebdomadaire que dans des auditoriums, des ciné-théâtres, des maisons de culture ou des cinéclubs dans des espaces de gestion municipale.

En 2025, les données les plus récentes de l’ICA, comptabilisées jusqu’en novembre, indiquent l’existence de 565 salles, dont 169 fonctionnent dans la région de Lisbonne, 172 dans la région nord, 123 dans la région centre et les restantes réparties dans l’Alentejo (41), l’Algarve (34), Madère (16) et les Açores (10).

En l’absence encore de données pour le mois de décembre, l’exposition cinématographique en 2025 a totalisé 9,6 millions de spectateurs et 61,9 millions d’euros de recettes au box-office. En 2024, 11,8 millions de spectateurs ont vu du cinéma dans une salle, totalisant 73,3 millions d’euros de recettes.