La Fédération Nationale de l’Éducation va se joindre à la grève générale.

La Fédération Nationale de l'Éducation va se joindre à la grève générale.

« Face à cette situation de régression professionnelle et sociale, et face à un processus législatif qui n’a pas respecté le dialogue ni la négociation, la FNE considère que la grève générale est une réponse nécessaire et responsable pour défendre les travailleurs, les familles et la qualité de l’éducation », justifie-t-elle dans un communiqué.

 

Pour la fédération, qui représente les éducateurs et les enseignants, les propositions du gouvernement « représentent un recul profond des droits professionnels et sociaux ».

Elle mentionne spécifiquement la menace aux droits parentaux, l’augmentation de la précarité avec l’allongement de la durée des contrats à durée déterminée, et l’impact sur la conciliation entre vie professionnelle et vie familiale.

La FNE critique également l’affaiblissement des organisations syndicales, par exemple avec les limitations à la négociation collective, ainsi que les restrictions au droit de grève par l’élargissement des services minimums.

D’autre part, les représentants des enseignants critiquent la manière dont le gouvernement conduit le processus de négociation, se déclarant également perplexes face aux raisons d’une « modification si profonde » du Code du travail.

« Une réforme n’est légitime que lorsqu’elle est justifiée, qu’elle implique véritablement les partenaires sociaux, qu’elle est débattue avec transparence et qu’elle résulte d’un processus de négociation sérieux », défendent-ils, considérant que « rien de tout cela ne s’est produit au cours de ce processus ».

C’est pourquoi la FNE estime que, indépendamment du résultat final, la réforme de la loi du travail « contribuera difficilement à atteindre de bons résultats ou à répondre à des objectifs que le gouvernement n’a jamais expliqués clairement ».

Jeudi, la Fédération Nationale des Enseignants a également annoncé son adhésion à la grève générale du 11, la première mobilisation rassemblant les deux centrales syndicales, CGTP et UGT, depuis juin 2013, période durant laquelle le Portugal était sous intervention de la ‘troïka’.