La dette publique « gonfle » à 288 milliards jusqu’en juillet.

La dette publique "gonfle" à 288 milliards jusqu'en juillet.

En juillet 2025, la dette publique, selon le critère de Maastricht, a augmenté de 1,0 milliard d’euros, atteignant 288,0 milliards d’euros, a annoncé lundi la Banque du Portugal (BdP).

 

« Cette variation a principalement reflété l’augmentation des titres de dette (+0,8 milliard d’euros) et des certificats d’épargne (+0,4 milliard d’euros), qui a été partiellement compensée par la diminution des certificats du Trésor (-0,2 milliard d’euros) », selon le communiqué publié par le superviseur bancaire. 

Les actifs en dépôts des administrations publiques ont totalisé 28,8 milliards d’euros, ce qui correspond à une augmentation de 0,6 milliard d’euros par rapport à juin.

« Déduite de ces dépôts, la dette publique a augmenté de 0,4 milliard d’euros, atteignant 259,2 milliards d’euros », explique la BdP.

Qu’est-ce que la dette publique 

Selon la BdP, la dette publique correspond aux engagements financiers du secteur des administrations publiques et est l’un des indicateurs macroéconomiques les plus importants utilisés pour évaluer la santé financière des administrations publiques d’un pays, et souvent du pays lui-même dans son ensemble.

« Il existe plusieurs façons de mesurer la dette publique. Au Portugal, et dans les autres pays de l’Union européenne (UE), on utilise une définition harmonisée communément appelée « dette de Maastricht », explique le superviseur bancaire.

Ainsi, « selon ce critère, la dette publique englobe les engagements en numéraire et dépôts constitués auprès des administrations publiques (comme les certificats d’épargne ou du Trésor), les titres de dette émis par les administrations publiques (dont se distinguent, entre autres, les obligations et les bons du Trésor) et les prêts obtenus par ces entités ».

« Certains instruments financiers, tels que les actions et autres participations, les dérivés financiers et les autres dettes/crédits (y compris les dettes commerciales), ne sont pas inclus dans le calcul de la dette publique selon le critère de Maastricht », est-il indiqué.

Il est également précisé que « ce concept de dette est calculé de manière consolidée, c’est-à-dire qu’il exclut les dettes des entités des administrations publiques détenues par d’autres entités de ce secteur et adopte comme règle d’évaluation la valeur nominale, c’est-à-dire le montant que les administrations publiques (émetteurs/débiteurs) devront amortir à l’échéance du contrat ».

« La valeur de la dette publique est exprimée en unités monétaires mais, à des fins d’analyse, elle est souvent présentée en pourcentage du produit intérieur brut (PIB) », peut-on lire.

De plus : « Les États membres de l’Union Européenne (UE), dans le Traité de l’Union Européenne, ont convenu de maintenir la dette publique à un niveau inférieur à 60% du PIB et un déficit budgétaire inférieur à 3% du PIB. Dans le Pacte de Stabilité, les États membres se sont engagés à maintenir une situation budgétaire positive ou proche de l’équilibre. Ces valeurs sont définies dans le Protocole annexé au Traité de l’Union Européenne sur la procédure relative aux déficits excessifs (PDE), dans lequel il est également mentionné que les États membres doivent envoyer à la Commission Européenne des informations sur le déficit et la dette de leur pays respectif. Conformément à la législation en vigueur, l’Eurostat analyse et valide l’information transmise par chaque pays ».

[Actualisé à 11h09]