La dette de la compagnie aérienne mozambicaine LAM a diminué de 2,4% en trois mois.

La dette de la compagnie aérienne mozambicaine LAM a diminué de 2,4% en trois mois.

Selon les données d’un rapport sur l’évolution de la dette publique mozambicaine, il s’agit, dans le cas de LAM (Linhas Aéreas de Moçambique), d’une réduction nominale de 144,6 millions de meticais (deux millions d’euros) par rapport au premier trimestre de 2025, lorsque ce volume total – dette interne – dépassait les 6.033 millions de meticais (80,5 millions d’euros).

La LAM pourra rembourser la dette accumulée en versements annuels, qui seront en outre garantis par l’État auprès des banques commerciales, conformément à une résolution qui autorise l’opération, approuvée le 2 septembre en Conseil des ministres.

Dans un communiqué, le Gouvernement a déclaré avoir approuvé « la résolution qui autorise le paiement des versements annuels de la dette de la LAM, garantie par l’État avec les banques commerciales », sans pour autant avancer de montants.

Le Gouvernement a également autorisé dans la même résolution l’Institut de Gestion des Participations de l’État (Igepe), entité qui gère et coordonne le secteur des entreprises publiques, à constituer un véhicule à but spécifique pour la gestion et la liquidation de ladite dette.

Une résolution a également été approuvée autorisant la création d’une société d’objet spécifique détenue par les entreprises Hidroelétrica de Cahora Bassa (HCB), Portos e Caminhos de Ferro de Moçambique (CFM), Empresa Moçambicana de Seguros (Emose) et les actionnaires de LAM, « dont l’objectif principal est de garantir un financement pour l’acquisition de la participation » dans la compagnie aérienne.

La LAM a quasiment cessé ses vols internationaux cette année, se concentrant sur les liaisons internes, ce qui a aussi conduit à une nouvelle administration en mai et à l’entrée, en tant qu’actionnaires, de la HCB, du CFM et de l’Emose.

Pour minimiser les problèmes récurrents liés à l’annulation des vols, elle envisage d’acquérir cinq avions Boeing 737-700 et a lancé, en attendant l’issue de ce processus, un appel d’offres pour en louer cinq autres.

Les pertes de la LAM ont grimpé à 3.977 millions de meticais (53,5 millions d’euros) en 2023, ce qui a obligé l’État à injecter un milliard de meticais (13,7 millions d’euros) et à émettre une lettre de confort en 2024.

La LAM, qui ne publie pas ses comptes publiquement, avait enregistré des pertes de 448,6 millions de meticais (six millions d’euros) en 2022, qui ont ainsi explosé l’année suivante, comme l’indiquent les états financiers les plus récents disponibles.

La compagnie fait face depuis plusieurs années à des problèmes opérationnels liés à une flotte réduite et à un manque d’investissement, avec des incidents, non mortels, associés par des experts à un entretien insuffisant des avions, étant actuellement en plein processus de restructuration.

Malgré les pertes accumulées cette année-là, la vente de services de la LAM a augmenté de 4 % en 2023 par rapport à 2022, atteignant 8.813 millions de meticais (118,7 millions d’euros), selon le rapport, qui mentionnait l’engagement de l’actionnaire majoritaire « à accorder les ressources nécessaires » pour permettre à la compagnie « de remplir ses obligations et engagements » envers des tiers, « par une lettre de confort datée du 7 octobre 2024 », émise par l’Igepe.

Il ajoutait que, « compte tenu de la perte enregistrée » au cours de l’exercice « de 2023 et des années précédentes » et en raison du fait que l’entreprise ait clôturé ses comptes de cette année-là avec un capital propre négatif de 19.670 millions de meticais (265 millions d’euros), contre 16.765 millions de meticais (225,8 millions d’euros) en 2022, et que les actifs courants « étaient inférieurs aux passifs courants » pour un montant d’environ 18.641 millions de meticais (251 millions d’euros), la continuité de la compagnie était en jeu.

« Conscient de cette situation, le conseil d’administration a sollicité, à travers plusieurs exposés faits aux actionnaires sur la situation de l’entreprise, ainsi que proposé des mesures, certaines à caractère à court terme et d’autres stratégiques, afin de maintenir la durabilité de l’entreprise », précise le rapport, ajoutant qu’en 2023 l’État « a réalisé des apports supplémentaires cumulés d’un montant de 1.017.393.669 meticais [13,7 millions d’euros] ».