Selon le cadre fiscal prévu dans la proposition du Plan Économique et Social et Budget de l’État (PESOE) pour 2026, approuvé par le gouvernement et qui sera bientôt discuté au parlement, cette prévision se compare à une dépense totale de 512 749 millions de meticais (6 884 millions d’euros) budgétée pour cette année.
En 2024, les dépenses globales ont atteint 509 265 millions de meticais (6 837 millions d’euros) et en 2023, elles s’élevaient à 471 922 millions de meticais (6 335 millions d’euros).
L’année prochaine, les dépenses de fonctionnement atteindront un nouveau record, passant de 351 253 millions de meticais (4 715 millions d’euros) prévus pour 2025, à 370 270 millions de meticais (4 971 millions d’euros), principalement des dépenses courantes telles que les salaires.
Les dépenses d’investissement budgétisées pour 2026 augmenteront pour atteindre un record de 107 559 millions de meticais (1 444 millions d’euros), contre 98 776 millions de meticais (1 326 millions d’euros) estimés pour cette année, tandis que les dépenses de l’État pour les opérations financières reculeront de 62 720 millions de meticais (842 millions d’euros) en 2025 à 57 793 millions de meticais (776 millions d’euros).
Les dépenses de l’État mozambicain au deuxième trimestre ont diminué de 4 % par rapport à la même période de 2024, mais le ministère des Finances alerte sur la pression des augmentations des salaires et de la dette publique, face à la « faible » mobilisation des recettes internes.
Selon la proposition de PESOE pour 2026, les dépenses de l’État correspondent à 32,3 % du produit intérieur brut (PIB) estimé pour l’année prochaine, tandis que les recettes, de 421 959 millions de meticais (5 667 millions d’euros), équivalent à 25,5 % du PIB.
Dans le plus récent rapport de surveillance des risques fiscaux publié ce mois-ci, le ministère des Finances indique que la dépense publique « a connu des dynamiques adverses récemment, reflétant une rigidité structurelle et des pressions sur le budget de l’État ».
Il ajoute que l’exécution budgétaire au deuxième trimestre montre qu’en termes homologiques, la dépense de l’État a diminué de 4 %, soit 3,8 milliards de meticais (50,8 millions d’euros).
« Il convient de noter que les plus grandes pressions ont été observées dans les rubriques des dépenses de personnel et des charges de la dette publique, avec respectivement 52 % et 11 % du total des dépenses du trimestre, cela équivaut à une augmentation de 12 % de la masse salariale et de 25 % des charges de la dette publique par rapport à la période homologue », est-il précisé.
Le rapport admet également que « à court terme, il est prévu que la pression sur la dépense de l’État reste élevée », avec une « faible capacité de mobilisation des recettes domestiques, ainsi que les impacts découlant du relâchement de divers programmes de soutien au budget de l’État et au développement par les partenaires internationaux ».
« Cette conjoncture impose des défis accrus à la viabilité fiscale, exigeant une plus grande rigueur dans la gestion des comptes publics, dans la définition des priorités budgétaires et un renforcement de la discipline fiscale », peut-on lire.