La décision de ne pas toucher aux taux d’intérêt (pour la 4e réunion) a été « unanime ».

La décision de ne pas toucher aux taux d'intérêt (pour la 4e réunion) a été "unanime".

La décision de ne pas modifier les taux d’intérêt, pour la quatrième réunion consécutive, a été « unanime », a assuré Lagarde lors de la conférence de presse après la réunion de décembre. Interrogée sur des décisions futures, elle a souligné qu’ils partageaient également la « vision que toutes les options doivent être sur la table ».

 

Lagarde a ainsi admis qu’une réduction ou une hausse des taux d’intérêt sont envisageables, bien qu’elle ait souligné qu’elles seront prises « réunion par réunion » et basées sur les données nouvellement disponibles.

La responsable a également souligné qu’un haut niveau d’incertitude persiste, notamment à un moment où les « tensions commerciales ont diminué, mais l’environnement volatil » peut avoir des conséquences, telles que la perturbation des chaînes d’approvisionnement.

La détérioration du sentiment sur les marchés mondiaux peut mener, par exemple, à une augmentation de l’aversion au risque, a-t-elle illustré. De plus, les tensions géopolitiques restent une source d’incertitude, a-t-elle ajouté.

D’un autre côté, les dépenses des gouvernements en matière de défense et d’infrastructure « peuvent stimuler la croissance à un niveau supérieur à celui attendu », bien que cet élan de dépense publique « puisse également accélérer l’inflation ».

Concernant les facteurs ayant stimulé la croissance économique dans la zone euro, qu’elle a qualifiée de « résiliente », elle a cité comme une surprise la contribution des exportations, notamment de l’industrie chimique.

Cet accroissement pourrait correspondre à la création de stocks après l’annonce des tarifs, mais « il a été durable, c’est pourquoi la contribution a été une surprise positive », ce qui pourrait être lié à des médicaments pour la perte de poids, a-t-elle indiqué.

Lagarde a également noté certains changements dans le profil de croissance des économies, en particulier les investissements dans le secteur privé, tant chez les grandes entreprises que les PME, qui investissent dans le développement de l’Intelligence Artificielle.

En ce qui concerne l’inflation, elle a précisé que la BCE sera attentive à l’inflation des services, qui continue d’accélérer, notamment en raison de la croissance des salaires qui a été plus élevée que prévue.