Le brut de la mer du Nord, référence en Europe, a clôturé la séance à l’Intercontinental Exchange à un dollar en dessous des 74,23 dollars avec lesquels il avait terminé les transactions vendredi.
Cependant, au cours de la séance, il a dépassé les 78 dollars, un maximum depuis janvier.
La baisse d’aujourd’hui a été attribuée au fait qu’après quatre jours d’attaques croisées entre Israël et l’Iran, les infrastructures énergétiques et l’approvisionnement en pétrole dans la région n’ont pas été affectés par l’aggravation de la guerre.
L’analyste de marchés Manuel Pinto explique que « la plus grande crainte du marché est la hausse du prix du pétrole qui résulterait du blocage du détroit d’Ormuz par l’Iran ».
Dans ce sens, le ministre des Affaires étrangères du Royaume-Uni, David Lammy, a commenté aujourd’hui au parlement qu’une escalade de la guerre impliquerait « des risques réels » pour l’économie mondiale, l’Iran étant l’un des plus grands producteurs de pétrole au monde et une cinquième partie de la consommation mondiale totale de pétrole transitant par Ormuz.
De son côté, l’entreprise d’analyse de marchés Kpler a indiqué que la possibilité pour l’Iran de fermer le détroit d’Ormuz reste « faible », tout en avertissant que, si cela arrivait, le prix du Brent pourrait évoluer « bien au-delà des 100 dollars par baril ».
Néanmoins, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole a maintenu aujourd’hui sa prévision de consommation mondiale à 105 millions de barils par jour (mbj) pour cette année et de 106,28 mbj en 2026, ce qui représente une croissance de plus d’un pour cent pour les deux périodes, basée sur une croissance économique mondiale.
Vendredi, le cours du Brent a connu une forte hausse de 7,02%, en raison de la crainte d’une interruption de l’approvisionnement en pétrole provenant du Moyen-Orient, face à l’aggravation de la guerre entre Israël et l’Iran.
Cette hausse de sept pour cent a été la plus grande depuis que la Fédération de Russie a envahi l’Ukraine, le 24 février 2022, à la suite de quoi les prix de l’énergie ont grimpé.