Selon les données publiées aujourd’hui par l’Institut national de la statistique (INE), dans les grandes entreprises, comptant 20 employés ou plus, la valeur des travaux réalisés a atteint 20 000 millions d’euros en 2024, le niveau le plus élevé depuis 2011, traduisant une croissance annuelle de 10,9 %.
L’activité s’est principalement concentrée sur les travaux dans les bâtiments, qui représentaient 63,6 % du total et ont augmenté de 17,9 %, avec une mention particulière pour les bâtiments résidentiels (+30,7 %), tandis que le génie civil a connu une évolution plus modérée (+0,4 %).
L’INE souligne que, « dans l’ensemble, ces entreprises continuent de montrer un fort dynamisme, principalement soutenu par les travaux dans les bâtiments, en particulier dans le segment résidentiel ».
Les données indiquent également qu’en 2024, le chiffre d’affaires de la construction a augmenté pour atteindre 39 100 millions d’euros (+10,2 %) et la Valeur Ajoutée Brute (VAB) a atteint 13 000 millions d’euros (+12,8 %).
Le nombre d’entreprises a augmenté à 114,4 mille (+6,1 %) et l’emploi dans le secteur « a continué sa trajectoire de croissance », atteignant 460,4 mille travailleurs (+7,0 %).
Les rémunérations ont atteint 6 700 millions d’euros, soit une augmentation de 12,5 % par rapport à 2023 (5 990 millions d’euros ; +14,2 % l’année précédente).
Les entreprises de construction représentaient 7,3 % du total des entreprises non financières, soit 0,2 point de pourcentage de plus qu’en 2023 (7,1 %) reprenant le niveau de 2021.
Le secteur était responsable de 6,9 % du chiffre d’affaires généré par l’ensemble des entreprises non financières, renforçant légèrement son poids par rapport à 2023 (6,5 %, +0,4 point de pourcentage) et prolongeant la trajectoire de croissance entamée après 2022 (6,0 %).
La proportion de personnel a continué d’augmenter, passant de 9,1 % en 2023 à 9,3 % en 2024, consolidant la tendance de croissance depuis 2022 (8,9 %) et restant au-dessus de la valeur de 2021 (9,0 %).
En 2024, la construction présentait un nombre moyen de personnel par entreprise supérieur à celui de l’ensemble des entreprises non financières (quatre travailleurs dans les entreprises de construction, le même qu’en 2023, contre 3,1 travailleurs, en moyenne, dans la globalité des entreprises non financières, également sans variation par rapport à 2023).
Le chiffre d’affaires moyen par entreprise de construction était de 342 000 euros en 2024 (329 200 euros en 2023), inférieur à la moyenne du total des entreprises non financières (362 400 euros en 2024 et 364 400 euros en 2023).
Sur la période de 2011 à 2024, l’INE note un « comportement globalement positif » des principaux indicateurs de la construction, avec une augmentation du nombre d’entreprises (+16,8 %) et un accroissement du personnel (+14,1 %).
En termes financiers, il est à noter que « les indicateurs ont enregistré des croissances particulièrement expressives », mettant en avant le chiffre d’affaires (+34,4 %) et la VAB (+73,2 %).
En 2024, la valeur des travaux réalisés par les entreprises de construction a augmenté de 7,3 %, « prolongeant le cycle d’expansion entamé en 2017 ».
Bien que cette croissance soit inférieure à celles observées entre 2021 et 2023, l’INE indique que le secteur « a maintenu une performance clairement positive, restant au-dessus des niveaux enregistrés sur la période 2011-2016, où les variations négatives prédominaient ».
L’évolution par composantes révèle des dynamiques différentes : Si la valeur des travaux dans les bâtiments a enregistré une « croissance expressive » de 11,3 % (principalement soutenue par les bâtiments résidentiels, qui ont augmenté de 16,0 %, suivant la tendance de la dernière décennie), les bâtiments non résidentiels ont évolué « de façon plus modérée », avec une augmentation de 5,1 %.
En revanche, la valeur des travaux dans les ouvrages de génie civil a chuté de 2,4 %, interrompant les croissances observées entre 2021 et 2023.
« Dans l’ensemble, les résultats de 2024 montrent un secteur qui continue de s’étendre, bien que les rythmes soient différents entre ses principaux segments », indique l’INE.