La CMVM attentive aux ‘influenceurs’ financiers sur les réseaux sociaux

La CMVM attentive aux 'influenceurs' financiers sur les réseaux sociaux
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Lors d’une audition au parlement, à la Commission du Budget, des Finances et de l’Administration Publique, Laginha de Sousa a déclaré que bien que la Commission du Marché des Valeurs Mobilières (CMVM) n’ait pas l’obligation de superviser les «influenceurs», car «il n’existe pas de catégorie d’entités ‘influenceurs’ supervisée par la CMVM», elle suit les «phénomènes qui se produisent» sur le marché.

Cette action vise à détecter les cas où l’intermédiation financière est réalisée sans autorisation et de manière contraire aux règles.

Avec les actions de contrôle, la CMVM cherche à vérifier qui sont les agents qui présentent des investissements sur les réseaux sociaux, pour «comprendre qui agit» et «examiner le type de comportements» qu’ils ont dans l’espace public, a expliqué Luís Laginha de Sousa.

«Nous sanctionnons les comportements qui ne sont pas conformes aux règles existantes pour pouvoir opérer sur le marché, que ce soit fait par quelqu’un qui se désigne comme ‘influenceur’ ou par quelqu’un qui n’a pas ce type de titre», a-t-il précisé.

Lorsque la CMVM détecte «un sujet qui peut faire l’objet de sanctions, il est en dernier ressort communiqué au Ministère Public, qui a alors la capacité d’agir», a-t-il dit.

Dans le rapport annuel d’activités de 2024, abordé lors de l’audition parlementaire, la CMVM indique qu’elle a appliqué pour la première fois, l’année dernière, des mesures de précaution pour saisir et geler «les montants associés aux revenus des activités illicites» liés à des activités d’intermédiation financière non autorisées, se rapportant à l’action des «soi-disant ‘finfluenceurs’», terme utilisé pour désigner ceux qui fournissent des informations sur les instruments financiers sur les réseaux sociaux.

L’année dernière, la CMVM a analysé plus de 150 contenus et vidéos produits par 33 ‘influenceurs’ et a identifié «32 indices de non-conformité dans la publicité diffusée et 28 indices d’activité de prospection de clients», ayant demandé des éclaircissements aux intermédiaires financiers qui ont engagé ces agents numériques pour vérifier s’ils respectaient les exigences légales, indique le rapport annuel.

Au parlement, le président de la CMVM a expliqué que, bien qu’il ait identifié 33 personnes, cela ne signifie pas que toutes ont des «comportements incorrects».

«Ce n’est pas parce qu’ils se nomment ‘influenceurs’ que cela doit avoir immédiatement une connotation négative – ils peuvent même jouer un rôle important dans la contribution à la littératie financière», a-t-il souligné, en déclarant qu’il est nécessaire de «séparer le bon grain de l’ivraie».

En tant que président de la CMVM, Laginha de Sousa dit avoir participé à des réunions auxquelles ont participé beaucoup de ceux qui «contribuent à promouvoir la littératie financière», ne devant pas être «confondus avec ceux qui ont des comportements inappropriés».