La CML a progressé dans la réhabilitation des écoles malgré les critiques d’opportunisme électoral.

La CML a progressé dans la réhabilitation des écoles malgré les critiques d'opportunisme électoral.
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Portugal France

Lors d’une réunion privée, l’exécutif municipal a approuvé le lancement d’appels d’offres publics pour l’élaboration des projets de réhabilitation du lycée du Lumiar, de l’école primaire Luís António Verney (Beato), de l’école primaire Luís de Camões (Areeiro) et de l’école primaire et secondaire Manuel da Maia (Campo de Ourique).

 

Soutenues par les conseillères en travaux municipaux, Filipa Roseta (PSD), et en éducation, Sofia Athayde (CDS-PP), les quatre propositions ont été approuvées avec l’abstention des Citoyens Pour Lisbonne (élus par la coalition PS/Livre) et les votes favorables des autres, notamment la direction PSD/CDS-PP (qui gouverne sans majorité absolue), PS, PCP, Livre et BE, a indiqué une source de la mairie à Lusa.

Après avoir été approuvées par la mairie, les propositions doivent être soumises à l’assemblée municipale.

Prévu pour être exécuté en 2026, le coût de base de la contractualisation, TVA incluse, est de 805 000 euros pour l’école Luís de Camões ; 1,5 million d’euros pour celle du Lumiar ; 1,6 million d’euros pour la Luís António Verney ; et 1,6 million d’euros pour la Manuel da Maia.

À ces montants s’ajoutent 28 300 euros pour chacun des quatre appels d’offres publics, concernant l’attribution de prix dans le cadre de la sélection des projets, dont le premier classé sera contracté par ajustement direct.

Bien que les propositions soient viabilisées, la direction PS a accusé la gestion PSD/CDS-PP, sous la direction du social-démocrate Carlos Moedas, de continuer à retarder des travaux « très urgents » dans les écoles de Lisbonne et a regretté l’absence de candidatures de la municipalité au Programme Écoles, pour financer des travaux dans 400 écoles du pays, avec 2 milliards d’euros en subvention.

« Le vote pour un concours de conception de projet si préliminaire, alors que rien n’a été fait jusqu’à présent et que Carlos Moedas a échoué à respecter tous les délais, n’est rien d’autre qu’une mise en scène à des fins purement électorales », ont critiqué les socialistes, associant ces propositions à la période électorale des municipales du 12 octobre.

Citant également des critiques à l’égard de la direction PSD/CDS-PP, les conseillers du PCP ont déclaré que les travaux de réhabilitation dans les écoles, « dans le meilleur des cas, seront achevés en 2029/2030/2031 », estimant que l’éducation n’a pas été une priorité durant le mandat actuel 2021-2025.

« Ces propositions visent essentiellement à soutenir des objectifs de propagande en période électorale », a exposé le PCP, défendant l’adoption de mesures pour atténuer l’état de dégradation de ces écoles.

Pour les Citoyens Pour Lisbonne (élus par la coalition PS/Livre), la gestion PSD/CDS-PP « n’a rien fait d’autre que de présenter, à la veille des élections, une proposition pour concevoir des projets, alors qu’il était nécessaire de résoudre rapidement et d’agir de façon à ne pas retarder les travaux indéfiniment », compte tenu des « conditions déplorables » de ces écoles.

En réponse à Lusa, la direction PSD/CDS-PP a déclaré que « accuser cet exécutif d’inaction est non seulement injuste, mais aussi faux », indiquant que la municipalité avait initié à la fin de 2024 le lancement des premiers appels d’offres de projets pour cinq écoles, auxquelles s’ajoutent désormais quatre autres équipements scolaires, et que « de nouveaux processus sont déjà en préparation ».

Concernant l’absence de candidatures au financement, la gestion de Moedas a affirmé qu' »il aurait été nécessaire que l’exécutif précédent [sous la présidence du PS] ait fait quelque chose, même minime », pour que l’une des 28 écoles municipales nécessitant des travaux soit considérée éligible à ce soutien.

La direction PSD/CDS-PP a également souligné que, à l’heure actuelle, c’est la municipalité qui supporte les coûts des projets, « se substituant au Gouvernement », considérant qu’il a « l’obligation » de payer les travaux, dans le cadre du transfert de compétences dans le domaine de l’éducation.