« Compte tenu du scénario alternatif de ‘non-accord’, qui aurait déclenché une escalade inévitable de réalisations et contre-attaques, avec des conséquences désastreuses pour l’économie européenne, c’est avec un soulagement relatif que nous accueillons ce dénouement. D’autant plus que ‘quand on attend un ouragan, on se réjouit d’une simple tempête' », a déclaré le directeur général de la CIP, Rafael Alves Rocha, en réponse à Lusa.
Il a cependant souligné que le prix à payer est élevé pour les deux parties, car un relèvement des droits de douane à un niveau moyen d’environ 2,5% est à prévoir,
Pour la CIP, ce résultat est déséquilibré par rapport au niveau moyen des droits de douane imposés par l’UE aux importations américaines.
Rafael Alves Rocha a estimé qu’il est injuste de qualifier cet accord de défaite pour l’UE, compte tenu de la possibilité de droits de 30% ou 50%, comme annoncé par l’administration américaine.
Il a souligné que l’industrie pharmaceutique est l’un des secteurs ayant une exposition directe significative au marché américain, qui a absorbé 34% de ses exportations totales en 2024.
« Même les secteurs où le marché américain a peu d’influence n’en seront certainement pas moins affectés. Ce sera, par exemple, le cas du secteur automobile, qui n’a pas une grande exposition directe au marché américain, mais qui exporte vers des entreprises européennes très dépendantes de ce marché. Dans ce cas, un supplément de 25% était déjà prélevé, donc les 15% actuels représentent un certain soulagement », a-t-il indiqué.
L’accord commercial entre l’UE et les États-Unis, conclu dimanche, fixe à 15% les tarifs douaniers américains sur les produits européens.
L’accord prévoit également l’engagement de l’UE d’acheter de l’énergie américaine pour une valeur de 750 milliards de dollars (environ 642 milliards d’euros) — visant notamment à remplacer le gaz russe -, un investissement supplémentaire de 600 milliards (514 milliards d’euros) et une augmentation des acquisitions de matériel militaire.
Les États-Unis et les pays de l’UE échangent quotidiennement environ 4,4 milliards d’euros en biens et services.