Dans des déclarations à Lusa, Ana Pires, dirigeante de la Commission Exécutive de la Confédération Générale des Travailleurs Portugais Intersyndical (CGTP), a exprimé son espoir que « des milliers de travailleurs des lieux de travail du nord au sud du pays » participent à la manifestation de ce samedi et que « cette mobilisation […] s’étende aux familles, aux retraités et aux pensionnés ».
L’objectif est de démontrer une « totale et complète désapprobation » contre le projet de révision de la législation du travail présenté par le Gouvernement et actuellement débattu avec les partenaires sociaux, et d’exiger de l’exécutif « qu’il retire ce paquet de la discussion », ajoute la responsable de l’action revendicative de cette centrale syndicale.
À Porto, le rassemblement est prévu pour 10h30, débutant à la Praça do Marquês et se terminant à la Praça D. João I, tandis qu’à Lisbonne, il est prévu pour 15h00, commençant au Marquês de Pombal et se terminant aux Restauradors.
« Dans les secteurs où il y a une incidence de travailleurs qui travaillent le week-end », les syndicats affiliés à la CGTP « ont avancé des préavis de grève afin de permettre aux travailleurs qui sont en activité de quitter leurs lieux de travail et de participer à cette importante journée de lutte », précise Ana Pires, en prenant pour exemple le commerce et services, l’industrie, l’hôtellerie et la restauration.
C’est le cas de la Fédération Intersyndicale des Industries Métallurgiques, Chimiques, Électriques, Pharmaceutiques, Cellulose, Papier, Graphique, Énergie et Mines (Fiequimetal), qui a un préavis de grève en vigueur de 00h00 à 23h59 ce samedi.
La CGTP insiste que le projet du Gouvernement représente « un véritable recul » des droits des travailleurs et souligne qu’il y a des propositions de modification inconstitutionnelles.
Parmi les mesures les plus critiquées par cette centrale syndicale figurent des dispositions concernant les licenciements, le retour de la banque d’heures individuelle, les modifications des contrats à durée déterminée ou les changements du régime des horaires flexibles.
« Le message que nous voulons transmettre au Gouvernement est de retirer ce paquet de travail », indique la dirigeante syndicale, en admettant avancer avec de nouvelles formes de lutte.
« Si le Gouvernement persiste sur le chemin qu’il a suivi jusqu’à présent, d’attaque aux droits des travailleurs […], nous serons là pour mener le combat nécessaire », ajoute-t-elle.
Lors de la dernière réunion de concertation sociale, le 10 septembre, le Gouvernement s’est engagé à présenter une nouvelle version du projet, « avec des évolutions » sur les sujets liés à la famille et à la parentalité, selon la UGT et la CIP.