Sous le slogan « Tous à Lisbonne », la manifestation convoquée par la centrale syndicale dirigée par Tiago Oliveira, prévue à partir de 14h30 ce samedi, prévoit deux pré-concentrations dans la capitale : les travailleurs du secteur public se rassembleront aux Amoreiras et ceux du secteur privé au Saldanha, avant de converger vers le Marquês de Pombal.
Dans des déclarations à Lusa, le secrétaire général de la Confédération Générale des Travailleurs Portugais Intersyndicale (CGTP) espère que cet événement sera « un grand moment de dénonciation » et « un grand moment d’affirmation de la lutte des travailleurs » contre le projet de réforme de la législation du travail.
« Il est nécessaire en ce moment de montrer au gouvernement qu’il doit reculer dans la construction du paquet législatif », insiste Tiago Oliveira, estimant que le projet est « profondément négatif pour le monde du travail ».
Rappelant également les manifestations à Lisbonne et à Porto du 21 septembre et la grève de l’Administration Publique du 24 octobre, le secrétaire général de la CGTP réitère que l’objectif est « d’amener les travailleurs à Lisbonne » pour que le « gouvernement puisse voir la véritable ampleur de l’indignation de la majorité des Portugais » et retire le projet des discussions.
L’exécutif « ne peut être enfermé dans une réalité unidimensionnelle », sans prendre en compte « la réalité concrète de millions de travailleurs qui chaque jour vont à leur travail et vivent de leur maigre salaire, des difficultés du quotidien, de la précarité, de la dérégulation des horaires de travail, des pressions constantes existant sur les lieux de travail », souligne-t-il.
Pour garantir la participation des travailleurs qui travaillent le week-end, plusieurs avis de grève ont été émis, notamment dans les secteurs du « commerce, secteur des services, restauration, hôtellerie » et « certaines industries », indique Tiago Oliveira.
La CGTP insiste sur le fait que le projet gouvernemental représente « un véritable recul » des droits des travailleurs et souligne la présence de propositions de modification inconstitutionnelles.
Le projet du gouvernement pour la révision de la législation du travail, en cours de discussion avec les partenaires sociaux, prévoit la révision de « plus de cent » articles du Code du Travail.
Les modifications prévues dans la proposition – nommée « Trabalho XXI » et que le gouvernement a présenté le 24 juillet comme une révision « profonde » de la législation du travail – concernent des domaines allant de la parentalité (avec des changements dans les congés parentaux, l’allaitement et le deuil gestationnel) au travail flexible, la formation en entreprise ou la période d’essai des contrats de travail, en prévoyant également un élargissement des secteurs soumis à des services minimums en cas de grève.
