« La capacité actuelle du contrôle des frontières est celle qui existait il y a 10 ans »

"La capacité actuelle du contrôle des frontières est celle qui existait il y a 10 ans"

Le surintendant Bruno Pereira, président du Syndicat national des officiers de police, a salué ce mardi 30 décembre l’investissement dans le contrôle des frontières de l’aéroport de Lisbonne annoncé par le gouvernement, mais regrette qu’il n’ait été fait que maintenant et affirme que la question des files d’attente de plusieurs heures est une « question insurmontable ».

Pour le responsable, « toute mesure susceptible d’atténuer ce qui a été une pression énorme et inédite aux frontières est clairement quelque chose qui arrive à point nommé ».

Cependant, pour Bruno Pereira, « c’est une question insurmontable car il y a des dimensions et des lacunes d’infrastructures qui durent depuis plus de 20 ans » à l’aéroport Humberto Delgado et qui « limitent les capacités à la frontière ».

Et ce sont ces lacunes qui font que se forment des files d’attente de plus d’une dizaine d’heures à l’aéroport de Lisbonne. La ligne qui sépare, selon le surintendant de la PSP, « ce que nous pouvons être, de ce que nous aimerions être ».

« Nous avons de plus en plus de passagers – les citoyens non communautaires, soumis au contrôle à la frontière, ont augmenté 5 fois au cours des cinq dernières années. Nous sommes passés de 2,5 millions à 12 millions de passagers. Nous avons une concentration de passagers non communautaires de plus en plus importante aux heures de pointe », a-t-il expliqué, ajoutant que « au pic de la matinée et de l’après-midi, ce sont plus de 2 000 passagers par heure » qui arrivent au contrôle, tandis que la capacité actuelle est celle qui existait il y a 10 ans, avec le SEF ».

« C’est exactement la même. Nous avons 16 boxes de contrôle. 32 postes de travail, pour un contrôle manuel », a-t-il lancé, rappelant qu’à cela s’ajoute le temps du système de portes électroniques, « application obligatoire dans tout l’espace Schengen, qui rend le contrôle encore plus laborieux ».

Bien qu’il admette que la PSP puisse avoir une part de responsabilité dans le retard du processus de contrôle des passagers, « s’il y a une responsabilité, c’est à ceux qui n’ont pas fait ce qu’ils auraient dû faire ». Ceux qui n’ont pas investi, « n’ont pas amélioré l’infrastructure de l’aéroport ».

Rappelons que depuis plusieurs mois, les passagers arrivant à l’aéroport Humberto Delgado, à Lisbonne, se heurtent à des files d’attente de plusieurs heures. Certains jours, ces attentes dépassent même une dizaine d’heures.

Pour faire face à cela, le gouvernement a annoncé hier, lundi 29 décembre, que la PSP disposera de 7,5 millions d’euros entre 2026 et 2028 pour l’achat d’équipements visant à augmenter les postes de contrôle frontalier à l’aéroport de Lisbonne dans le cadre du nouveau système d’entrée/sortie de l’espace Schengen.

La dépense de plus de sept millions d’euros approuvée hier en Conseil des ministres a pour objectif l' »acquisition de matériel (portes électroniques), de logiciels et de services de maintenance corrective », selon un communiqué du gouvernement.

PSP terá 7,5 milhões de euros para sistemas no aeroporto de Lisboa

PSP terá 7,5 milhões de euros para sistemas no aeroporto de Lisboa

A PSP terá 7,5 milhões de euros, entre 2026 e 2028, para aquisição de equipamentos que visa aumentar os postos de controlo de fronteira no aeroporto de Lisboa no âmbito do novo Sistema de Entrada/Saída do espaço Schengen.

Lusa | 18:55 – 29/12/2025

Le nouveau système européen de contrôle frontalier pour les citoyens extracommunautaires est entré en vigueur le 12 octobre au Portugal et dans les autres pays de l’espace Schengen et depuis lors, les temps d’attente se sont aggravés, notamment à l’aéroport de Lisbonne, les passagers devant parfois attendre plusieurs heures.

L’aéroport de Lisbonne a été renforcé par 80 agents de la PSP pendant la période de Noël et du Nouvel An en raison des longs temps d’attente.