« Préparation opérationnelle pour la gestion du Fonds Souverain du Mozambique, en attente uniquement de la signature de l’Accord de Gestion avec le Ministère des Finances », a déclaré le gouverneur, Rogério Zandamela, en présentant les priorités parmi les réformes institutionnelles de la Banque du Mozambique, lors du 50e conseil consultatif de l’institution, qui se termine aujourd’hui à Pemba, Cabo Delgado.
Le parlement a approuvé le 15 décembre 2023 la création du Fonds Souverain du Mozambique (FSM) avec les revenus de l’exploitation du gaz naturel, qui, dans la décennie 2040, devraient atteindre 6 milliards de dollars (5,152 milliards d’euros) annuels.
Le fonds a été institué en avril de l’année suivante et depuis lors la modification du cadre légal prévoit l’allocation de 40 % des recettes fiscales et des plus-values de l’exploitation de gaz et de pétrole au fonds, les 60 % restants étant destinés à financer le budget de l’État.
La ministre des Finances du Mozambique, Carla Loveira, a déclaré le 29 octobre que « tous les instruments » nécessaires à la « pleine opérationnalisation » du FSM « sont prêts », la signature de l’accord de gestion étant l’étape suivante.
« La signature de l’accord de gestion entre le Trésor Public et la Banque du Mozambique est en phase finale, ce qui permettra le démarrage du fonctionnement et le début de la pleine capitalisation du Fonds sur la base des directives fixées par la Politique d’Investissement du FSM », a affirmé Carla Loveira, lors de son intervention à l’ouverture du Conseil Coordinateur du Ministère des Finances, qui se déroule à Maputo.
Le gouvernement prévoit la signature de cet accord de gestion, la dernière étape de ce processus, dans les prochaines semaines.
Selon Carla Loveira, les données du 23 octobre 2025 « illustrent un solde du compte transitoire d’environ 204,5 millions de dollars », équivalent à 175,7 millions d’euros, conformément aux recettes du gaz canalisées selon la législation.
« Entre 2022 et 2024, l’État a collecté environ 165 millions de dollars [141,7 millions d’euros] en taxes sur la production de pétrole et de gaz, dont 33,6 millions [28,9 millions d’euros] ont été dirigés vers le budget de l’État, conformément à la législation en vigueur à l’époque », a-t-elle précisé, se référant à la période précédant l’institution du FSM.
« Le fonds souverain a été conçu dans le but d’assurer une bonne gouvernance, la transparence et la responsabilité dans la gestion des revenus provenant des ressources naturelles, en prévenant leur utilisation volatile ou improductive », a rappelé Carla Loveira.
Le Mozambique a trois mégaprojets de développement approuvés pour l’exploitation des réserves de GNL de la baie de Rovuma, classées parmi les plus grandes au monde, au large de la côte de Cabo Delgado, dont un de TotalEnergies, de 13 millions de tonnes annuelles (mtpa), en phase de reprise après la suspension due à des attaques terroristes dans la région, et un autre d’ExxonMobil (18 mtpa), en attente de la décision finale d’investissement, les deux situés sur la péninsule d’Afungi.
Ajoutons, dans ce cas à des eaux ultra-profondes, dans la même baie, l’aire 4, consortium dirigé par l’italienne Eni, qui opère déjà depuis 2022 avec l’unité flottante Coral Sul et avance maintenant vers la deuxième unité, la Coral Norte, dont la production devrait commencer en 2028.