La Banque de France va revoir ses prévisions de croissance pour 2025 et 2026.

La Banque de France va revoir ses prévisions de croissance pour 2025 et 2026.

Lors d’une interview à la radio Europe 1 et sur la chaîne CNews, François Villeroy de Galhau a souligné qu’ils anticipent désormais une croissance de 0,2% au quatrième trimestre, après les 0,1% enregistrés au premier, 0,3% au deuxième et 0,5% au troisième.

À partir de là, il a indiqué que la projection que la Banque de France avait pour 2025, de 0,7%, ainsi que pour 2026, de 0,9%, sera révisée à la hausse, bien qu’il n’ait pas précisé les nouveaux chiffres.

Le gouvernement a révisé à la hausse la prévision pour 2025, qui était de 0,7%, à « au moins 0,8% », a rappelé aujourd’hui le ministre de l’Économie, Roland Lescure, dans une autre interview à la radio RTL, où il a souligné la nécessité de profiter de cet élan pour faire des efforts de réduction du déficit public.

Roland Lescure a insisté sur le fait qu’il est « essentiel » que le budget pour 2025, actuellement débattu au Parlement, avance avec un déficit de 5% du produit intérieur brut (PIB) « et pas au-dessus ».

Mardi, le gouvernement français a obtenu un certain soulagement avec l’approbation par l’Assemblée nationale du budget de la Sécurité sociale, évitant au moins pour l’instant une nouvelle crise politique.

Le texte approuvé par les députés (avec une différence de seulement 13 voix) prévoit un déficit de la Sécurité sociale de 19 500 millions d’euros, un résultat qui implique également l’engagement de l’État à injecter 4 500 millions, a indiqué Roland Lescure, ajoutant que cela signifie que, dans le budget de l’État, « des efforts seront nécessaires ».

Le gouverneur de la Banque de France, pour sa part, a estimé que pour que la France respecte l’engagement européen de ramener le déficit à 3% du PIB en 2029, un quart de l’effort total devra être réalisé en 2026, ce qui devrait se traduire par un déficit de 4,8%, inférieur à celui prévu par le gouvernement.

Pour François Villeroy de Galhau, cette réduction du déficit l’année prochaine « est très importante pour retrouver la confiance », car la France est « le dernier wagon en Europe en matière de taux d’intérêt ».

La référence concerne l’augmentation, ces derniers mois, de la prime de risque française, alimentée par la crise politique déclenchée par les élections législatives anticipées de l’été 2024, qui ont abouti à une Assemblée nationale extrêmement fragmentée.

Le gouverneur de la Banque de France a rappelé que, selon ses calculs, l’incertitude politique en France a coûté à l’économie au moins 0,2% de croissance, soit environ 6 000 millions d’euros, auxquels s’ajoute l’effet des crises internationales, qui ont retiré encore 0,3%.