La Banque centrale du Brésil maintient les taux à 15 % (ils sont à leur maximum).

La Banque centrale du Brésil maintient les taux à 15 % (ils sont à leur maximum).

La décision a été prise face à l’anticipation que l’inflation en 2025 et en 2026 dépassera à nouveau les objectifs fixés par la Banque centrale du Brésil.

C’est la deuxième fois consécutive que le Comité de politique monétaire (Copom) de la Banque centrale choisit de maintenir inchangé le taux de référence, ayant déjà été maintenu en juin à 15% après sept hausses consécutives débutées en septembre 2024, ce qui a conduit le coût de l’argent au Brésil à son plus haut niveau depuis 2006.

La Banque centrale a expliqué, dans un communiqué, que la décision de maintenir une politique monétaire restrictive est due aussi bien aux prévisions d’une inflation continue au-dessus de l’objectif qu’à « l’incertitude dans l’environnement externe en raison de la conjoncture de la politique économique aux États-Unis ».

Selon l’organisme émetteur, la volatilité générée par cette incertitude « exige une prudence particulière de la part des pays émergents dans un environnement marqué par la tension géopolitique ».

L’institution a également exprimé son inquiétude face aux effets des tarifs additionnels de 50% que les États-Unis ont imposés à l’importation de grande partie des produits brésiliens et à la situation fiscale du pays, avec un déficit public de plus en plus important.

Par conséquent, a-t-elle conclu, pour garantir que l’inflation converge vers l’objectif prévu, il est nécessaire d’avoir « une politique monétaire significativement restrictive pendant une période assez prolongée ».

Bien que l’inflation ait continué à diminuer en août (le taux annuel était de 5,13%, le niveau le plus bas en six mois), elle reste bien au-dessus de l’objectif de la Banque centrale, qui prévoit de clore 2025 avec une variation maximale de 4,50%.

Les économistes du marché prévoient que le Brésil terminera l’année avec une inflation de 4,83%.

L’économie du Brésil, la plus grande d’Amérique latine, a connu une croissance de 3,4% en 2024, et la dernière prévision du gouvernement est une croissance de 2,3% en 2025.

Pour la Banque centrale, cependant, bien que les indicateurs de l’activité économique montrent « une certaine modération dans la croissance, le marché du travail révèle encore du dynamisme ».

Le chômage pour le trimestre se terminant en juillet s’élevait à 5,6% de la population active, le niveau le plus bas depuis 2012.