La soumission de la déclaration annuelle de l’IRS a officiellement débuté aujourd’hui, bien que le système ait été accessible plus tôt sur le portail des finances. De nombreux contribuables ont profité de cette avance pour simuler l’impôt relatif aux revenus de 2024, constatant qu’ils recevront cette année un remboursement plus faible que d’habitude ou devront même s’acquitter de certains impôts.
Une source officielle du ministère des Finances a indiqué que les remboursements de l’IRS « correspondent à une restitution de l’impôt payé en trop à l’avance par le biais des retenues à la source, qui, idéalement, devraient être aussi proches que possible de l’IRS définitif dû ».
Dans ce contexte, il est souligné que les tableaux de retenue à la source appliqués à la fin de l’année 2024, notamment ceux des mois de septembre et octobre, ont reflété la réduction des taux d’imposition approuvée au Parlement suite à une proposition du gouvernement, ce qui a permis d’anticiper la restitution de l’impôt.
En raison de cette anticipation de la restitution de l’impôt, il est donc « prévisible qu’un ajustement soit moins nécessaire à la fin, puisque ces montants ont été mis à disposition plus tôt, évitant ainsi aux familles d’attendre le remboursement cette année », a précisé la même source officielle du ministère dirigé par Joaquim Miranda Sarmento.
Concrètement, la réduction de la retenue à la source (un mécanisme qui fonctionne comme une avance sur l’impôt que chaque contribuable doit payer) a permis que, surtout en septembre et octobre de l’année passée, le montant net des salaires et des pensions versé sur les comptes ait été plus élevé.
La contrepartie de cette plus grande marge de revenu disponible pendant ces deux mois est que la somme alors restituée doit maintenant être ‘soustraite’ au montant retenu sur l’ensemble de l’année, entraînant une diminution du remboursement ou, dans certains cas, insuffisant et se transformant en paiement d’impôt.
Le ministère des Finances rappelle que cet ajustement « dépendra toutefois de chaque situation spécifique » et sera « influencé par divers facteurs » dont l’impact ne sera connu qu’après la soumission et la liquidation des déclarations, notamment l’évolution des revenus perçus en 2024 par rapport à 2023, la situation personnelle et familiale de chaque contribuable ou le montant des déductions fiscales.
La présidente de l’Ordre des Comptables Certifiés (OCC), Paula Franco, a souligné ce lundi que la diminution du remboursement était « prévisible » en raison de la réduction de la retenue à la source, rappelant que l’Ordre avait fait plusieurs avertissements à ce sujet.
Cependant, Paula Franco a rappelé que la diminution du remboursement ne signifie pas que les contribuables paient plus d’impôts, étant surtout la conséquence de la baisse de la retenue à la source en 2024.
Paula Franco a partagé quelques exemples illustrant cette situation, citant le cas d’un retraité, seul, avec une pension d’environ 1 300 euros, qui l’année dernière a reçu environ 500 euros de remboursement et qui cette année paiera 50 euros. Dans un autre cas, un couple de retraités avec chacun des pensions d’environ 3 500 euros, a simulé qu’ils recevront cette année un remboursement de 2 500 euros alors que l’année dernière, ils avaient reçu environ 4 000 euros.