La signature concernant le tronçon entre Porto – Campanhã et Oiã (Oliveira do Bairro, district d’Aveiro) de la future ligne Porto – Lisbonne se tiendra mardi à 11h50 au siège de l’IP, à Almada (district de Setúbal).
Il s’agit de la « signature du contrat de concession de la ligne ferroviaire à grande vitesse entre Porto (Campanhã) et Oiã, et de la présentation de l’accord de financement », lors d’un événement qui comptera sur la présence du ministre des Infrastructures et de l’Habitation, Miguel Pinto Luz.
Le premier tronçon de la ligne à grande vitesse prévoyait, dans le cahier des charges, la construction d’un pont route-ferroviaire avec deux tabliers sur le fleuve Douro, la refonte de la gare de Porto-Campanhã et la construction d’une nouvelle gare souterraine à Vila Nova de Gaia, dans la zone de Santo Ovídio.
Cependant, en avril, le consortium LusoLAV (Mota-Engil, Teixeira Duarte, Alves Ribeiro, Casais, Conduril et Gabriel Couto), à qui a été attribuée la conception, la construction, le financement et la maintenance de la ligne, a présenté à la mairie de Gaia une solution alternative (non exclusive de l’originale), avec des modifications du tracé, la construction de deux ponts au lieu d’un sur le fleuve Douro et la gare de Gaia à Vilar do Paraíso au lieu de Santo Ovídio.
Vendredi, l’IP, le gouvernement et le consortium LusoLAV ont été interrogés sur les solutions qui seront adoptées, mais aucune réponse n’a encore été obtenue.
Le consortium affirme que les modifications proposées sont conformes au corridor approuvé dans l’Étude d’Impact Environnemental (EIE) du projet, mais la proposition alternative pour la gare supprime une liaison directe de la gare de Gaia au métro de Porto (sur la ligne Jaune, bien qu’elle conserve celle de la ligne Rubi) et impacte une zone de Réserve Écologique Nationale et un cours d’eau.
L’IP a toujours soutenu ignorer les propositions présentées par le consortium à la mairie de Gaia, effectuées lors de plusieurs réunions et votées favorablement par l’exécutif dirigé à l’époque par Eduardo Vítor Rodrigues (PS) et à l’Assemblée municipale, malgré l’opposition du PSD (dans l’exécutif) et de l’IL (à l’Assemblée municipale), ainsi que l’abstention de la CDU (à l’Assemblée).
Les représentants du consortium LusoLAV ont eux-mêmes exprimé, à la mairie de Gaia, leur « crainte formelle » concernant leur adéquation au concours public, et ont déclaré que les propositions alternatives pourraient même être plus coûteuses que les originales.
La mairie de Porto affirme également ne pas être officiellement informée des propositions du LusoLAV, et le gouvernement a aussi déclaré ne pas être au courant tout en étant en dialogue avec l’IP. Le 15 mai, un responsable de l’IP a déclaré lors d’un séminaire à Porto que la gare de Gaia sera à Santo Ovídio.
Le Plan Ferroviaire National, approuvé par le gouvernement en mars et publié au Journal officiel (DR) le 16 avril, établit que la gare à grande vitesse de Gaia est à Santo Ovídio, reliant aux lignes Jaune et Rubi du métro.
Le même jour, le gouvernement et l’IP ont assuré que « tout changement éventuel devra être pleinement sauvegardé d’un point de vue légal, être en totale concordance avec les exigences du cahier des charges et assurer l’accord des municipalités ».
La ligne à grande vitesse devrait relier Porto et Lisbonne en une heure et 15 minutes en 2032, avec des arrêts possibles à Gaia, Aveiro, Coimbra et Leiria, et le parcours Porto-Vigo (via l’aéroport de Porto, Braga, Ponte de Lima et Valença) en 50 minutes, en 2032.
La première phase (Porto-Soure) de la ligne à grande vitesse au Portugal devrait être prête en 2030 et la deuxième (Soure-Carregado) en 2032, avec une connexion à Lisbonne assurée via la ligne du Nord.
Selon le précédent gouvernement, qui a lancé le premier PPP de la grande vitesse, les coûts de l’investissement dans l’axe Lisbonne-Valença avoisinent les sept à huit milliards d’euros.
