Inspecteur de l’ASAE accusé d’avoir divulgué des données de l’institution acquitté

Inspecteur de l'ASAE accusé d'avoir divulgué des données de l'institution acquitté
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Le tribunal de São João Novo, à Porto, a acquitté aujourd’hui un inspecteur de l’ASAE accusé d’avoir divulgué, lors d’une interview télévisée en 2019, des contenus relatifs à des inspections, des données sur des agents économiques inspectés et des e-mails d’alerte du système.

L’accusé était poursuivi pour les crimes de soustraction de document et d’accès illégitime, ainsi que de violation du secret professionnel par un fonctionnaire.

Le 14 janvier, au début du procès, l’accusé a nié avoir accordé l’interview.

À cette occasion, l’accusé a reconnu avoir dénoncé « une série de choses » au sein de l’Autorité de Sécurité Alimentaire et Économique (ASAE), mais toujours par les canaux officiels.

Il a ajouté : « Je n’ai jamais caché que je faisais des plaintes auprès de la tutelle ».

Bien qu’il ait révélé avoir été contacté par téléphone et par e-mail par la journaliste ayant réalisé le reportage télévisé, l’accusé a assuré qu’il n’avait jamais accepté de lui accorder une interview où l’on voit l’interviewé avec une voix déformée et dans l’ombre.

L’accusation du Ministère Public (MP) affirmait que l’inspecteur, lors d’une interview diffusée le 24 janvier 2019 sur une chaîne de télévision, avait accédé à la base de données de l’ASAE, sans aucune justification professionnelle, et avait divulgué divers contenus relatifs aux inspections, aux données des agents économiques inspectés et aux e-mails d’alerte du système.

« De plus, étant en possession de deux dossiers de contravention qui lui avaient été confiés pour la réalisation de démarches, non seulement il ne les a pas rendus lorsqu’il en a été prié par ses supérieurs, mais il les a remis à la journaliste ou à quelqu’un désigné par celle-ci », mentionnait-il.

L’accusation soulignait encore que, de ce fait, l’accusé avait permis qu’au 14 février 2019, dans un autre reportage télévisé, ces dossiers soient publiquement exhibés comme étant le résultat d’une défaillance du système de sécurité de l’ASAE, « ternissant l’image publique et la confiance dans cette institution et lui causant un sérieux préjudice dans sa crédibilité ».