Influenceur : Manifeste des 50 condamne la divulgation des écoutes de Costa

Influenceur : Manifeste des 50 condamne la divulgation des écoutes de Costa

Dans un communiqué diffusé aujourd’hui, le mouvement civique impliqué dans le domaine de la Justice, créé en mai 2024, a exprimé son rejet et a condamné « la flagrante violation du secret de la justice » suite à la divulgation des conversations de plusieurs prévenus de l’Opération Influencer avec António Costa – qui n’est pas inculpé -, par le magazine ‘Sábado’.

« Les violations du secret de la justice, accompagnées de divulgations médiatiques, sabotent l’enquête et bafouent de manière grossière les droits les plus élémentaires des citoyens », indique le communiqué.

Le Manifeste des 50, qui comprend des personnalités telles que les anciens présidents de l’Assemblée de la République Augusto Santos Silva et Eduardo Ferro Rodrigues, a également estimé que « dans le cas particulier [de la divulgation des écoutes], des faits sans pertinence pénale, appartenant soit au domaine de la gouvernance et de l’État, soit à la vie privée des écoutés, sont gratuitement offerts à la curiosité publique. »

La divulgation du contenu des écoutes a également pour conséquence, admet le Manifeste des 50, « un effet dévastateur sur la crédibilité des institutions démocratiques », tout en promouvant « la croissance des mouvements populistes ».

Le mouvement civique a sollicité le procureur général de la République pour que Amadeu Guerra assume ses responsabilités institutionnelles, « en informant publiquement des initiatives entreprises, de leur avancée et de leur résultat », considérant également qu’il incombe au Président de la République « d’assurer le bon fonctionnement des institutions démocratiques ».

Aujourd’hui également, la défense d’António Costa a demandé des éclaircissements au procureur général de la République (PGR) et questionné « pour quelle raison continue-t-on à libérer, par à-coups, le contenu de certains dossiers judiciaires qui sont encore en cours d’enquête, et auxquels n’ont pas accès ceux qui y ont un intérêt légitime? ».

Dans une note publiée durant l’après-midi, la PGR a précisé que toutes les enquêtes de l’Opération Influencer ne sont pas soumises au secret de justice interne, ce qui a permis l’accès des prévenus « à plusieurs reprises », mais non des journalistes.

Le 7 novembre 2023, cinq personnes ont été arrêtées et ensuite libérées dans le cadre de l’Opération Influencer, y compris l’ancien chef de cabinet d’António Costa, Vítor Escária.

Il y a des soupçons de crimes dans la construction d’un centre de données à Sines, dans le district de Setúbal, pour l’exploitation de lithium à Montalegre et Boticas, tous deux dans le district de Vila Real, et pour la production d’énergie à partir d’hydrogène, également à Sines.

L’affaire a conduit à la chute du gouvernement à majorité absolue de l’actuel président du Conseil européen.