Influenceur : le PGR « prendra des mesures » s’il constate des irrégularités, assure la ministre.

Influenceur : le PGR "prendra des mesures" s'il constate des irrégularités, assure la ministre.

À l’occasion de la session anniversaire du Secrétariat Général du Ministère de la Justice, Rita Alarcão Júdice a déclaré qu’elle ne commentait pas les cas concrets, soulignant qu’il est nécessaire de « faire confiance aux institutions et que celles-ci doivent aussi mériter ce respect et cette confiance ».

En réponse à une question de la RTP concernant le cas spécifique de l’Opération Influencer, où le Parquet Général de la République (PGR) a reconnu aujourd’hui avoir identifié sept écoutes liées à l’ex-premier ministre António Costa qui n’ont pas été communiquées à la Cour Suprême pour « diverses raisons techniques », la ministre de la Justice a de nouveau souligné qu’il faut « avoir confiance que le travail est effectué de manière impartiale ».

« Si un problème s’est produit, il existe des instances du Conseil Supérieur du Ministère Public et du procureur général de la République, qui, j’en suis certain, ne manqueront pas de prendre les mesures jugées nécessaires en cas d’irrégularité », a-t-elle ajouté.

Aujourd’hui, le PGR a expliqué que « lors d’une nouvelle analyse de toutes les écoutes réalisées » dans le cadre de l’Opération Influencer, sept écoutes ont été identifiées, « où le premier ministre António Costa était également intervenant, fait qui, pour diverses raisons techniques, n’avait pas été détecté initialement ».

Parmi ces sept écoutes, six étaient des tentatives de contact, a précisé le PGR dans le même communiqué, en soulignant que « toutes les écoutes téléphoniques effectuées dans le cadre de ces procédures [Opération Influencer], sans aucune exception, ont été présentées en temps utile au contrôle périodique du Juge d’Instruction du Tribunal Central d’Instruction Criminelle (TCIC) ».

Les sept écoutes en question « ont été immédiatement portées à la connaissance du président de la STJ, par l’intermédiaire du juge d’instruction du TCIC », et le président de la STJ a décidé dans une ordonnance « ne plus être compétent pour en avoir connaissance, car António Costa n’est plus actuellement premier ministre ».

Le processus de l’Opération Influencer a été autonomisé en trois enquêtes par décision de l’ancienne PGR, Lucília Gago, qui a décidé d’agréger dans une enquête les données relatives au centre de données de Sines, dans une seconde enquête les concessions d’exploitation de lithium à Montalegre et Boticas, et dans une troisième le projet de la centrale de production d’hydrogène à Sines.

L’actuel PGR, Amadeu Guerra, a déclaré le 07 novembre que le processus avait un recours en attente à la Cour d’appel de Lisbonne concernant l’accès à des informations dans des ‘e-mails’ saisis à des avocats, ignorant que le recours avait déjà été décidé, donnant raison aux défendeurs et laissant le MP sans accès à ces messages électroniques.

Le 07 novembre 2023, cinq personnes ont été arrêtées et ensuite relâchées dans le cadre de l’Opération Influencer, y compris le chef de cabinet de Costa de l’époque, Vítor Escária.

Des soupçons de crime pèsent sur la construction d’un centre de données à Sines, dans le district de Setúbal, sur l’exploitation de lithium à Montalegre et Boticas, toutes deux dans le district de Vila Real, et sur la production d’énergie à partir d’hydrogène, également à Sines.

L’affaire a conduit à la chute du gouvernement à majorité absolue du désormais président du Conseil Européen.