Il y a un peu plus de trois semaines, l’IRA – Intervention et Secours Animal a été reconnu comme une « entité de protection et de secours avec des véhicules prioritaires » après une autorisation de l’Institut de Mobilité et des Transports Terrestres (IMT). Une décision qui a finalement été annulée suite à « des déclarations publiques de la part des entités du Système National de Protection Civile » et qui sera contestée par l’organisation non gouvernementale.
C’est par un communiqué, lundi, que l’IMT a annoncé avoir « décidé de réexaminer le processus d’autorisation » pour l' »installation de dispositifs d’avertissement sonores et lumineux spéciaux de couleur bleue » sur les véhicules de l’IRA, suite à « des déclarations publiques de la part des entités du Système National de Protection Civile ».
L’IMT admet néanmoins avoir donné l’autorisation à l’IRA d’utiliser des signaleurs afin de circuler en mode d’urgence lors d’opérations de secours, étant une OVPC, un « statut attribué par l’ANEPC ».
Selon le Jornal de Notícias (JN), l’IMT a changé d’avis après qu’un avis de l’Autorité Nationale d’Urgence et de Protection Civile (ANEPC) ait soulevé quelques doutes, comme par exemple l’utilisation du symbole d’identification de cette autorité « sans que l’autorisation n’ait été donnée à cet effet ».
La Protection Civile soutient également que l’utilisation de « dispositifs d’avertissement spéciaux » sur les véhicules de l’organisation non gouvernementale « pourrait susciter une confusion et une perception erronée que l’Organisation de Volontariat de Protection Civile (OVPC) est un agent de la Protection Civile et, sous cet angle, agit de manière propre en service urgent d’intérêt public ».
En plus de cette révocation envers l’IRA, l’IMT indique également qu’il va « réexaminer les autorisations accordées à d’autres OVPC ».
L’IRA va contester la proposition de révocation de l’IMT
Encore lundi, l’IRA – Intervention et Secours Animal s’est tourné vers les réseaux sociaux pour réagir à « une tentative de remettre en cause la légitimité de l’autorisation accordée par l’IMT pour l’utilisation de dispositifs lumineux bleus et sonores sur les véhicules opérationnels de l’organisation ».
« Cette délibération, qui invoque « des doutes soulevés par les entités du Système National de Protection Civile », traduit une pression politique et corporative sans fondement technique ou juridique, inspirée par les positions publiques de la Ligue des Pompiers Portugais (LBP) et de son président, António Manuel Marques Nunes », peut-on lire.
Dans le communiqué, l’IRA souligne qu' »il est important de clarifier » qu’il « est une Organisation Volontaire de Protection Civile (OVPC), reconnue officiellement par l’ANEPC et en coopération formelle avec l’ICNF, la GNR, la PSP et plusieurs municipalités ».
Il souligne également que « l’autorisation émise par l’IMT n’était ni une faveur ni un privilège, mais la reconnaissance de ce qui était déjà une pratique opérationnelle dûment encadrée — assurer une réponse rapide dans les contextes d’urgence animale, incendies, catastrophes et accidents graves, toujours en coordination avec les autorités compétentes ».
Pour l’IRA, « la tentative de restreindre cette autorisation ne repose sur aucun argument technique, mais sur des craintes corporatives de « confusion de statuts » — expression identique à celle utilisée dans les communiqués de la LBP », signalant que « ce qui est en cause, ce n’est pas la sécurité routière ni l’intérêt public ».
« Ce qui est en cause, c’est la peur de la modernisation et la résistance à l’évolution naturelle du système de protection civile », souligne-t-il.
Ainsi, « l’IRA réaffirme qu’il continuera à agir dans la légalité, avec transparence et rigueur, en maintenant la coopération avec toutes les forces et agents de protection civile — y compris les pompiers, dont nous respectons profondément la mission ». Néanmoins, l’organisation affirme qu’elle ne cessera de dénoncer les tentatives de manipulation ou de blocage institutionnel, où qu’elles se produisent ».
Enfin, il est précisé que l’organisation dispose de « 10 jours pour présenter une contestation face à cette proposition de révocation de l’IMT » et qu’elle le fera.
Il convient de rappeler que le Núcleo de Intervenção e Resgate Animal, également connu sous le nom d’Intervention et Secours Animal ou IRA, est une organisation non gouvernementale portugaise d’actions d’assistance à la protection civile et de secours animal.
Elle a pour but « l’évaluation, la planification et le secours des animaux victimes d’abandon et/ou de mauvais traitements, le sauvetage des animaux en danger immédiat de mort (ou qui mettent en danger la vie des citoyens), l’intervention en cas d’urgence, de calamité, de catastrophe ou de désastre et le soutien logistique aux organismes de police criminelle et entités de protection civile ».
