Un groupe de 19 Portugais a été bloqué dans la soirée de mardi lors d’un voyage à Machu Picchu, au Pérou, après une manifestation de la population, qui a endommagé une partie de la voie ferrée – le seul transport reliant le site touristique à Cusco.
L’information a été confirmée par Luís Henriques de l’agence Go Discover, qui accompagnait les Portugais dans leur voyage.
L’agent a raconté qu’« au moment du retour », le train à Aguas Calientes (qui relie Cusco et Machu Picchu) « a retardé et retardé » et « tout le monde a trouvé cela très étrange ». Ils ont découvert qu’il s’agissait d’un « tumulte, dû aux plaintes des habitants ».
Luís Henriques, qui a appris l’histoire par l’agent présent sur place avec le groupe, a relaté qu’« il y a eu des moments de tension avec les habitants », mais que « la police a géré la situation » et a réussi à calmer les esprits. Les Portugais, a assuré Luís, « n’ont jamais craint pour leur sécurité » – mais ont finalement dû passer la nuit à Aguas Calientes.
À noter que le groupe de Viseu est composé de personnes de plus de 60 ans, et que, donc, « il serait compliqué de faire le parcours à pied, environ huit kilomètres, à plus de 3.200 mètres d’altitude ».
Luís Henriques a expliqué qu’en plus de prendre entre trois et quatre heures pour parcourir le chemin afin de trouver un autre moyen de transport, « il ne serait pas responsable » d’emprunter cette route « pour des raisons de sécurité ». La situation était « instable ».
C’est pourquoi les 19 Portugais ont passé la nuit dans un hôtel à proximité, où ils ont pu se reposer et manger, tout en attendant des nouvelles quant à leur retour à leur itinéraire.
Entre-temps, l’agence a contacté le Ministère des Affaires Étrangères (MNE) qui a assuré qu’il faisait tous les efforts pour sauvegarder le bien-être des Portugais et a informé être en contact avec l’Union européenne (UE). Selon Luís Henriques, parmi les 1.400 touristes bloqués sur le site touristique, figuraient des centaines d’Européens.
« Heureusement, la situation s’est résolue. » Les autorités ont réussi à restaurer une partie de la voie ferrée, permettant à tous les touristes coincés à Aguas Calientes de rejoindre Cusco puis de continuer leur voyage vers d’autres destinations au Pérou ou dans le monde.
Le groupe portugais reste encore dans cette ville péruvienne ce mercredi, où ils « effectuent la visite » prévue dans leur plan de voyage.
« Tout est normal », malgré le léger retard dans l’itinéraire. Luís Henriques a assuré que tous vont bien et qu’il n’y a eu aucun incident. Hormis le « désagrément » et une certaine « anxiété », les Portugais n’ont rien à signaler.
Le voyage ne se termine que le « matin du 19 [vendredi] à Porto » pour ce groupe. « Ils partiront ce soir [mercredi] de Cusco » et auront ensuite besoin de faire quatre escales avant d’arriver. C’est une de plus que prévu, mais « c’était le possible à la dernière minute ».
« Ils arriveront sains et saufs », a affirmé Luís Henriques.
Habitants mécontents du service ferroviaire dans la région
Les troubles des habitants ont commencé lundi, lorsqu’ils ont perturbé la voie ferrée. D’après une touriste portugaise, dès le matin, ils ont constaté des retards considérables dans les trains.
Le mécontentement de la population est lié non seulement au coût élevé des transports, mais aussi au fait que le contrat de 30 ans de l’opérateur qui assure le service dans la région est arrivé à terme, alors que l’opérateur continue de fonctionner normalement.
Les habitants exigent qu’une nouvelle entreprise assure le transport, notamment une qui permettrait aux citoyens de payer des tarifs plus abordables.
Lors des troubles, « 14 policiers ont été blessés après avoir été agressés avec des objets contondants », selon l’AFP.