Il y a plus de stages pour les nutritionnistes malgré un salaire obligatoire mais ce n’est pas suffisant.

Il y a plus de stages pour les nutritionnistes malgré un salaire obligatoire mais ce n'est pas suffisant.

La bastonária de l’Ordre des Nutritionnistes (ON) a déclaré à Lusa qu’actuellement, environ 200 stages sont homologués, alors qu’il y a deux ans, ils n’étaient pas plus de 120, dans un contexte où chaque année, environ 400 diplômés en Sciences de la Nutrition ou en Diététique et Nutrition sortent des universités.

En décembre 2023, le nouveau statut de l’ON a été promulgué à la suite de l’approbation de la Loi des Ordres Professionnels, obligeant à une rémunération des nutritionnistes stagiaires d’au moins le salaire minimum mensuel augmenté de 25% de son montant.

À ce moment-là, rappelle Liliana Sousa, l’association professionnelle a remarqué, malgré l’effort de l’ON pour signer des protocoles, une réduction de l’offre de lieux de stage, avec une reprise du nombre de postes à partir de novembre 2024.

Pour la bastonária, cela s’est produit parce que les lieux qui offraient auparavant des stages et avaient cessé de le faire ont compris que les stagiaires « étaient importants et faisaient la différence » dans le travail accompli, même avec un coût salarial.

Cependant, souligne-t-elle, les chiffres actuels sont « très en deçà des besoins des nouveaux diplômés » et c’est pourquoi l’ON insiste pour que cette étape soit supprimée, étant donné que tous les diplômes permettant d’accéder à la profession incluent des stages curriculaires.

En mars de cette année, une discussion de diplômes en ce sens a été programmée à l’Assemblée de la République, mais elle a été abandonnée avec la dissolution du parlement, les réunions entre l’association professionnelle et plusieurs groupes parlementaires ayant repris lors de la législature actuelle.

L’extinction du stage pour accéder à la profession de nutritionniste est également soutenue par l’Association Nationale des Étudiants en Nutrition (ANEN), car, explique-t-elle, il n’existe pas de conditions pour que tous les nouveaux diplômés remplissent cette étape.

« L’ANEN réitère sa position concernant l’extinction du stage d’accès à la profession, valorisant le processus de formation découlant du stage curriculaire intégré dans la formation académique conférant le titre habilitant à la profession de nutritionniste », souligne l’association par écrit.

À Lusa, la bastonária de l’ON souligne également un problème supplémentaire apparu avec l’exigence dans le nouveau statut que les épreuves d’habilitation professionnelle incluent dans le jury une personnalité de mérite reconnu ne provenant pas de la profession de nutritionniste.

« Nous avons été confrontés à l’indisponibilité de ces éléments de mérite reconnu », déplore Liliana Sousa, révélant qu’à la fin de ce mois, l’association a été contrainte, à la date du 19 septembre, d’annuler 50% des épreuves publiques concernant les rapports et 34% de celles relatives aux connaissances déontologiques.