IGAS enquête sur des chirurgies supplémentaires de l’ancien président de l’ULS Gaia/Espinho.

IGAS enquête sur des chirurgies supplémentaires de l'ancien président de l'ULS Gaia/Espinho.

Dans un communiqué de presse daté d’aujourd’hui, l’IGAS révèle qu’un processus est en cours afin de vérifier si les règles d’accumulation de fonctions et de rémunération pour l’exercice d’une activité clinique assistancielle ont été respectées et s’il n’y a pas de conflits d’intérêts de la part de Rui Guimarães durant son mandat.

En outre, l’IGAS ajoute, sans avancer de chiffres, que l’enquête concerne également « l’activité chirurgicale réalisée en production supplémentaire à l’ULSGE ».

Début novembre, le journal Observador a publié, sur la base d’un rapport qui n’a pas été rendu public, que Rui Guimarães aurait perçu près de 60 000 euros en chirurgies supplémentaires, ses revenus dépassant, certains mois, 50 % du salaire de base, le maximum légal.

D’après le journal, le plafond de rémunération légalement prévu pour l’activité assistancielle n’aurait pas été respecté pendant cinq mois.

Aujourd’hui, l’IGAS admet que le traitement du dossier s’est déroulé du 11 juin au 17 octobre 2025 et indique qu’il a déjà été envoyé à l’ULSGE pour un contradictoire institutionnel ainsi qu’à plusieurs responsables de cet organisme public.

Il est précisé que le dossier sera transmis au cabinet de la ministre de la Santé, Ana Paula Martins.

L’agence Lusa a contacté l’ancien président du conseil d’administration de l’ULSGE, médecin anesthésiste exerçant actuellement à l’hôpital de Barcelos, qui a déploré de n’avoir pas encore été notifié malgré le fait qu’il soit principalement visé et, par conséquent, le principal intéressé dans l’exercice du contradictoire, ayant pris connaissance de cette inspection par les médias.

Dans une réponse écrite envoyée à Lusa, Rui Guimarães affirme qu’il est « inacceptable » qu’une « fuite d’informations » atteigne son nom, sa réputation et son honneur, et « conditionne de manière absolument intolérable le processus de décision ».

« Ainsi, même sans connaître en détail les faits mentionnés dans le projet de rapport, je ne peux m’empêcher dès à présent de rappeler ce qui suit. Par le décret n.º 11057/2022, publié au Diário da República n.º 177/2022, Série II du 2022-09-13, une autorisation exceptionnelle pour l’exercice ‘d’activités médicales, à caractère assistanciel, de manière rémunérée, au Centre Hospitalier Vila Nova de Gaia/Espinho, E.P.E.’ (actuellement ULSGE) m’a été accordée par la ministre de la Santé », explique Rui Guimarães.

Quant aux montants, le médecin ajoute que « d’après ce qui est public, le projet de rapport de l’IGAS serait lié à la rémunération de l’exercice exceptionnel de l’activité médicale, laquelle, aux termes du n.º 3 de l’article 77.º du Statut du SNS, ne peut dépasser 50 % de la rémunération due à l’exercice de fonctions de gestion », rappelant que « la loi ne détermine pas comment le plafond de 50 % de la rémunération doit être calculé ».

« Dans tous les cas, ledit plafond a été respecté. Durant l’exercice des fonctions de gestion, la rémunération que j’ai perçue pour l’exercice d’activité médicale assistancielle a été inférieure à 30 % du revenu que j’ai obtenu », ajoute-t-il.

Rui Guimarães a été nommé directeur clinique de l’Hôpital de Barcelos sous le gouvernement PSD dirigé par Pedro Passos Coelho, puis transféré au Centre Hospitalier Gaia/Espinho sous la tutelle de Marta Temido, lors du premier gouvernement d’António Costa. Il a pris ses fonctions en 2019 et a quitté son poste en février de cette année, par décision du gouvernement de Luís Montenegro, étant remplacé par Luís Matos, qui exerçait jusque-là à l’Hôpital da Prelada de la Santa Casa da Misericórdia do Porto.