Homme accusé de meurtre qualifié d’un voisin jugé à Leiria

Homme accusé de meurtre qualifié d'un voisin jugé à Leiria

Dans l’acte d’accusation, consulté aujourd’hui par l’agence Lusa, on lit que l’accusé, âgé de 59 ans et détenu préventivement, connaissait la victime, âgée de 75 ans, et savait qu’elle était une personne âgée, fragile, vivant seule à Maiorga.

Le 23 novembre 2020, le suspect, ayant enfilé des gants pour ne pas laisser de traces, s’est rendu chez la personne âgée où il a attendu son arrivée.

Ensuite, près d’une annexe du jardin, l’accusé, « sans aucun motif », a asséné plusieurs coups à la victime avec un objet non identifié mais de « nature coupante et contondante », la frappant à plusieurs endroits du corps.

Selon l’acte final du ministère public (MP), l’accusé a également attaché les poignets et les chevilles de la personne âgée avec « des cordes/fils, des fils de fer et des sacs en plastique », et l’a bâillonnée avec des sacs en plastique entourés de ruban adhésif, l’empêchant de respirer.

Selon le MP, la victime a ensuite été déplacée jusqu’à la cour de la maison, où l’accusé « lui a asséné d’autres coups ».

Le détenu a laissé les gants qu’il avait utilisés près de l’annexe, caché le portefeuille de la victime dans un seau contenant un liquide laiteux, et dissimulé le rouleau de ruban adhésif dans un autre seau.

L’accusé a quitté les lieux, laissant la personne âgée attachée et bâillonnée, « en souffrance et en agonie », a ajouté le MP.

En raison des coups reçus, d’être attachée et bâillonnée, outre son âge avancé et ses problèmes de santé, la victime « n’a pas pu se défendre ni demander de l’aide ».

Pour le MP, l’accusé, qui risque une peine de prison de 12 à 25 ans, a montré « mépris et total irrespect » pour la vie de la personne âgée, et a été motivé « uniquement par le désir de lui infliger une grande douleur et souffrance, et de lui ôter la vie ».

En février, la Police Judiciaire (PJ), par l’intermédiaire du Département de l’Investigation Criminelle de Leiria, a annoncé l’arrestation, dans la région de Lisbonne, du suspect du meurtre commis avec « une extrême violence et torture ».

Selon un communiqué de la PJ, le crime aurait été motivé par le fait que le suspect savait que la personne âgée gardait tout son argent chez elle.

Dans un communiqué, la PJ a expliqué qu’ après le meurtre, ont immédiatement commencé des démarches d’investigation, qui se sont poursuivies de façon persistante pendant quatre ans, permettant « la collecte d’un important ensemble de preuves », notamment des indices « susceptibles de traitement et d’analyse scientifique, ainsi que l’identification de l’auteur, voisin de la victime ».

« L’identification de l’agresseur a été possible grâce à la technicité qui a guidé la réalisation des examens sur place et des expertises effectuées par le Laboratoire de Police Scientifique de la PJ ».

La PJ a indiqué qu’il y avait eu « une coïncidence internationale » dans le cadre du Traité de Prüm, avec la collaboration de l’Institut National de Médecine Légale et de Sciences Forensiques et des autorités françaises, dans le cadre de la coopération internationale.

« Le suspect était déjà recherché par les autorités françaises pour un vol aggravé commis en 2016 », a indiqué la PJ, ajoutant qu’un mandat d’arrêt hors flagrant délit avait été proposé par le ministère public de Leiria, qui a été exécuté dans la région de Lisbonne, où le suspect s’était installé après le meurtre.

Le procès, par un tribunal collectif, est prévu pour commencer le 16 octobre.