Hélder Teixeira Aguiar remporte le Prix Révélation Agustina Bessa-Luís

Hélder Teixeira Aguiar remporte le Prix Révélation Agustina Bessa-Luís

Le roman inédit sera publié, conformément au règlement, par Editorial Gradiva, avec laquelle Estoril Sol, qui promeut le prix, maintient un partenariat depuis 2008, année de création de ce prix.

 

« Na Tua Mão » est « un roman d’aventure, d’apprentissage et de dépassement de deux frères de 11 et 17 ans, de nationalité portugaise, mais vivant dans les régions troublées du Venezuela. Poursuivis par des cartels de la drogue à cause de leur mère, journaliste, ‘disparue entre-temps' », a écrit dans l’acte le jury, présidé par l’ancien ministre et administrateur de la Fondation Calouste Gulbenkian Guilherme d’Oliveira Martins.

« Ces deux jeunes vont essayer de franchir la frontière vers la Colombie par la jungle. En chemin, ils apprendront le monde et la force de surmonter les difficultés. Narré en alternance par les deux frères, ce roman offre une fraîcheur captivante et une qualité de langage et de construction narrative qui laissent entrevoir de futures œuvres littéraires de grande valeur », lit-on dans le même document,

Selon les informations d’Estoril Sol, Hélder Teixeira Aguiar est né à São João da Madeira, en 1983, et a obtenu sa licence en médecine à l’Université Nova de Lisbonne en 2008, avant de compléter un master au King’s College de Londres.

« Cette dualité entre médecine et littérature se définit en moi comme une picoterie interne entre l’ambition de l’enfant qui rêvait d’être médecin tout en esquissant ses premiers poèmes; ou l’encouragement maternel à la médecine en contraste avec l’univers culturel paternel qui diffusait du rock et de la musique classique pour s’endormir et des livres apparaissant dans les coins de la maison », a déclaré l’auteur dans un communiqué diffusé par Estoril Sol.

Concernant le roman, l’auteur a expliqué qu’il « est né à la suite d’un travail de recherche » sur le détroit de Darién, entre la Colombie et le Panama, où passent chaque année « des centaines de milliers de personnes du monde entier ».

« Je me suis appuyé sur des articles, des rapports officiels et des reportages de référence — comme celui de Nadja Drost, lauréate du Prix Pulitzer —, mais aussi sur des vidéos sur les réseaux sociaux et des partages d’expériences dans des groupes de migration. Pour garantir la vraisemblance, j’ai consulté des ‘readers sensitivity’ vénézuéliens et des botanistes locaux, lu tout ce que j’ai trouvé sur les Emberá — tribu qui habite Darién depuis des siècles — et étudié leur dictionnaire, développé récemment, pour comprendre la langue », affirme l’auteur.

Dans le même document, l’écrivain affirme être « influencé par le réalisme, surtout le réalisme psychologique et social de Dostoïevski et par l’existentialisme de Camus ».

Parmi les auteurs portugais, il cite Eça de Queirós, Agustina Bessa-Luís, Vergílio Ferreira, Gonçalo M. Tavares, Afonso Reis Cabral, José Luís Peixoto, Hugo Gonçalves et Carla Pais.

L’auteur lauréat met également en avant J.D. Salinger, « dont la représentation de l’esprit jeune dans ‘À l’écoute dans le seigle’, a été déterminante et, bien sûr, l’incontournable José Saramago ».

Outre Guilherme d’Oliveira Martins, en représentation du Centre National de Culture, le jury était composé de José Manuel Mendes, pour l’Association Portugaise des Écrivains, Maria Carlos Gil Loureiro, pour la Direction Générale du Livre, des Archives et des Bibliothèques, Manuel Frias Martins, pour l’Association Portugaise des Critiques Littéraires, et, en outre, par José Carlos de Vasconcelos et Ana Paula Laborinho, invités à titre individuel, et Dinis de Abreu, en représentation d’Estoril Sol.

L’année dernière, le roman lauréat était « O Processo », par Dulce de Souza Gonçalves.