Ces activistes sont aujourd’hui en protestation, entre 07h30 et 09h30, et enverront des lettres à la secrétaire d’État au Logement, Patrícia Gonçalves Costa, et au ministre des Infrastructures et du Logement, Miguel Pinto Luz.
« Les problèmes s’étendent du nord au sud du pays, avec des réductions des aides aux loyers et au programme ‘Porta65’, et il n’y a que 10 tickets le matin et 10 l’après-midi pour les consultations en personne, à Lisbonne et à Porto. Par Internet ou au téléphone, c’est impossible », a déploré le porte-parole du mouvement « Porta-a-Porta », André Escoval.
Sur une des banderoles brandies par les membres du « Porta-a-Porta », on peut lire « fatigués de choisir entre payer le loyer ou manger ».
Aujourd’hui, dès l’aube, des dizaines de personnes attendent devant l’Institut de l’IHRU, à Lisbonne, pour obtenir un des 20 tickets quotidiens pour une consultation et une aide pour payer le loyer de leur maison.
La première personne dans la file d’attente, la soignante de personnes âgées Maria Santos Godinho, 59 ans, est arrivée à 4h45 d’Odivelas pour traiter le dossier d’un ami du même âge qui « a dû se rendre à E-REDES parce que le tableau électrique a explosé à cause de l’humidité, à Monte da Caparica, et maintenant il n’a même plus de lumière ».
« C’est pire que de voir un médecin. On doit venir ici dormir. Ils ne répondent pas aux e-mails, ne répondent pas au téléphone. Il faut venir ici et insister. Sinon, ils nous renvoient sans rien résoudre », a-t-elle critiqué.
Plus loin dans la file matinale se trouvait Raquel Djaló, 32 ans, mère célibataire d’un garçon de 14 ans et d’une fille de 12, qui simplement ne voyait plus son aide au loyer versée sur son compte, sans « explication ou justification ».
« Il doit y avoir plus de tickets. Nous quittons notre travail pour venir ici. J’ai dû laisser la petite avec d’autres personnes pour être là à 6 heures », s’est indignée l’habitante de l’Amadora, avec des ancêtres de Guinée-Bissau.
Dans une déclaration à Lusa, le 14 octobre, à la fin d’une audience à l’Assemblée de la République, le président de l’IHRU, António Costa Pereira, a admis que la situation est « très grave », notamment le retard dans la réponse aux presque 60 000 bénéficiaires du Programme de Soutien Extraordinaire au Loyer (PAER) avec leur situation à résoudre.
