Dans un communiqué conjoint, le Sindicato dos Pilotos da Aviação Civil (SPAC), le Sindicato Nacional do Pessoal de Voo da Aviação Civil (SNPVAC), le Sindicato dos Trabalhadores da Aviação e Aeroportos (Sitava) et le Sindicato dos Técnicos de Manutenção de Aeronaves (Sitema) considèrent que « les travailleurs de l’aviation civile ont donné une leçon de démocratie au gouvernement portugais », en réaffirmant « dans cette grève générale que les questions de sécurité dans l’aviation ne sont pas des choses avec lesquelles on plaisante« .
Estimant que le projet de travail XXI est « un recul civilisationnel », les quatre syndicats déclarent : « L’instabilité de l’emploi et l’insécurité professionnelle ne riment pas avec la sécurité des vols ».
« Nous l’avons dit précédemment et nous le réaffirmons maintenant, nous n’acceptons pas que soit remise en cause ce qui a été obtenu avec des décennies de rigueur et de responsabilité », ajoutent-ils.
Pour les signataires d’une position qui émerge un jour après une grève générale ayant un fort impact sur le pays, la première paralysie regroupant les deux centrales syndicales, CGTP et UGT, depuis juin 2013, alors que le Portugal était sous l’intervention de la ‘troïka’, le moment est venu pour le gouvernement de « tirer les conclusions appropriées ».
« Il serait très important que le fait d’avoir exercé le droit de grève de manière très expressive soit, en soi, suffisant pour faire réfléchir les auteurs du projet sur le contenu et l’opportunité de lancer cette discussion. Cela serait une position adulte qui serait certainement appréciée par tous les travailleurs portugais », déclarent-ils.
Réitérant qu’ils ont une « position claire » sur le paquet de lois de travail et répétant que « des droits longtemps acquis sont en jeu », les syndicats du secteur de l’aviation exigent d’être « démocratiquement entendus » afin de « trouver ensemble des voies pour que la voix des travailleurs soit respectée ».
Jeudi, le gouvernement, par la voix du ministre de la Présidence, Leitão Amaro, a jugé insignifiante la participation à la grève et a estimé la participation entre 0 et 10%.
La CGTP a revendiqué que trois millions de travailleurs ont adhéré à la grève et l’UGT a estimé une adhésion à 80%.
C’était la première grève générale convoquée par la CGTP et l’UGT en 12 ans, affectant des secteurs comme les transports, les écoles, les hôpitaux et les centres de santé.
