Grève générale : Pilotes contre un paquet de « régression sociale énorme ».

Grève générale : Pilotes contre un paquet de "régression sociale énorme".

« Nous sommes totalement contre cette révision du paquet législatif du travail, nous croyons qu’elle représente un recul social énorme, en une seule révision du paquet législatif annulent les conquêtes et les droits des travailleurs au fil des ans », a déclaré le président du SPAC, Hélder Santinhos, dans des déclarations à l’agence Lusa.

Le leader du SPAC a souligné que certaines des modifications que la ministre du Travail, Rosário Palma Ramalho, souhaite introduire dans la législation du travail affectent également les pilotes et pourraient même « mettre en péril la sécurité des opérations, en raison de l’augmentation de la précarité ».

« La ministre entend maintenant mettre en œuvre des mesures inspirées par les modèles nordiques de flexibilité du travail, mais sans la sécurité équivalente que ces pays nordiques ont, en raison de salaires plus élevés et aussi de protections sociales plus élevées », a souligné Hélder Santinhos.

Pour le responsable, le problème de l’économie portugaise ne réside pas dans les droits des travailleurs, mais plutôt dans les « impôts excessifs » appliqués aux entreprises qui, par conséquent, « ne peuvent pas payer de salaires dignes ».

En ce qui concerne la grève générale convoquée par les centrales syndicales CGTP et UGT, pour le 11 décembre, le SPAC garde « quelque espoir que la ministre du Travail fasse un pas en arrière pour ensuite en faire deux en avant, c’est-à-dire qu’elle engage les négociations de la bonne manière, pas par la force et brutalement comme elle a essayé de le faire ».

Si cela ne se produit pas, a-t-il ajouté, une assemblée de pilotes sera convoquée pour décider de l’adhésion ou non à la paralysie.

La grève générale du 11 décembre a été annoncée par le secrétaire général de la CGTP, Tiago Oliveira, à la fin de la marche nationale contre le paquet législatif du travail, le 8 novembre, qui a conduit des milliers de travailleurs à descendre l’Avenida da Liberdade, à Lisbonne, pour protester contre les modifications proposées par le gouvernement de Luís Montenegro.

Quelques jours plus tard, l’UGT a approuvé à l’unanimité la décision d’avancer en convergence avec la CGTP, incluant ainsi le vote favorable des Travailleurs Sociaux-Démocrates (TSD).

Ce sera la première paralysie à réunir les deux centrales syndicales, depuis juin 2013, moment où le Portugal était sous intervention de la ‘troïka’.

Les modifications prévues dans la proposition que le gouvernement a présentée le 24 juillet comme une révision « profonde » de la législation du travail, et qui prévoient la révision de plus d’une centaine d’articles du Code du Travail, concernent divers domaines allant de la parentalité (avec des modifications des congés parentaux, de l’allaitement et de la période de deuil gestationnel) au travail flexible, à la formation en entreprise ou à la période d’essai des contrats de travail, prévoyant aussi un élargissement des secteurs couverts par des services minimaux en cas de grève.