Grave. Il y a 480 groupements d’écoles où il manque encore des professeurs.

Grave. Il y a 480 groupements d'écoles où il manque encore des professeurs.

« Un des problèmes les plus graves est le manque de professeurs », a reconnu aujourd’hui le ministre de l’Éducation, des Sciences et de l’Innovation, Fernando Alexandre, lors de son discours d’ouverture à la commission parlementaire qui a commencé ce matin à examiner en détail la proposition de budget d’État pour 2026.

Fernando Alexandre a choisi de mettre en avant le manque de professeurs et le nombre d’emplois du temps sans enseignants pour introduire sa présentation de la proposition de budget pour 2025, qui prévoit une « augmentation de 6% » pour les domaines de l’éducation, de l’enseignement supérieur et des sciences, soit « plus de 621 millions d’euros » que la somme que le gouvernement prévoit de dépenser cette année.

« Au 24 octobre, nous avions 1 240 emplois du temps à pourvoir, 480 groupes scolaires avec au moins un emploi du temps à pourvoir et 12 groupes scolaires ayant 10 emplois ou plus à pourvoir », a révélé Fernando Alexandre, admettant que les chiffres pourraient déjà être dépassés.

Les 1 240 emplois du temps sans professeurs sont « tous concentrés » dans les zones de la Grande Lisbonne, la péninsule de Setúbal et certaines régions de l’Alentejo et de l’Algarve, avec une proposition dans le prochain budget de « dépenser plus de 118 millions d’euros » pour des mesures visant à lutter contre le manque d’enseignants.

Pour attirer des enseignants dans les écoles, le ministre a rappelé certaines mesures déjà en cours, comme le soutien au déplacement pour ceux qui sont affectés loin de chez eux ou un nouveau concours externe extraordinaire pour les écoles ayant le plus de difficulté à recruter des enseignants.

La rémunération du service d’enseignement extraordinaire ou la possibilité pour les enseignants de prolonger leur carrière au-delà de l’âge de la retraite sont d’autres mesures évoquées ce matin par Fernando Alexandre.

Le ministre a reconnu que, dans un univers de « plus de 128 000 enseignants (dans les écoles), il est naturel qu’il y ait toujours des emplois du temps à pourvoir, la question est la rapidité avec laquelle [chaque emploi] est pourvu ».

Le ministre a souligné aujourd’hui que le nombre d’emplois du temps vacants ne permet pas de comprendre combien d’élèves sont effectivement sans cours.

« Beaucoup d’entre nous aimeraient savoir répondre au nombre d’élèves sans cours. Le système n’est pas encore configuré pour répondre à cela. Il le sera. Nous devons disposer d’une information absolument rigoureuse », a affirmé Fernando Alexandre.