« Étant donné que, comme il est de notoriété publique, la suppression des véhicules et débris impliqués dans l’accident s’est prolongée toute la nuit et jusqu’au matin, et que le GPIAAF a également eu besoin de suivre, cet après-midi, des démarches supplémentaires engagées par le ministère public, qui se sont juste terminées, il est impossible de procéder aujourd’hui à la publication de la Note d’Information. Elle sera publiée demain après-midi, samedi », a expliqué cet après-midi à l’agence Lusa, une source de cet organisme public.
L’ascenseur de la Glória, à Lisbonne, a déraillé mercredi, causant 16 morts et 23 blessés.
Jeudi, le GPIAAF, en collaboration avec d’autres entités, a conclu les expertises sur le lieu du déraillement, ayant reporté la communication des premières constatations à aujourd’hui et l’orientation que l’enquête suivra.
Des sources du secteur ferroviaire ont précédemment expliqué à Lusa que, depuis août 2023, le GPIAAF ne dispose que d’un enquêteur pour ce secteur, et que, depuis mars de cette année, l’organisme attend que le processus d’admission d’un deuxième enquêteur pour le secteur soit autorisé par le ministère des Finances.
Lors d’une conférence de presse tenue jeudi avec plusieurs entités, au siège de la PJ, à Lisbonne, le coordinateur du GPIAAF a assuré que « tout ce qui est pertinent pour l’enquête » sera analysé.
Nelson Oliveira a refusé de s’engager sur un délai final pour la conclusion de l’enquête, réitérant qu’il ne peut promettre qu’un rapport préliminaire dans un délai de 45 jours et que le temps d’élaboration du rapport final « dépendra des moyens dont le GPIAAF sera doté, entre-temps ».
« Il doit également être clair que l’admission d’un ou deux enquêteurs ne résout pas les situations immédiatement, car un enquêteur a besoin de deux ans pour être formé. Mais je ne veux pas m’étendre sur ce sujet, ce n’est ni le moment ni le lieu. Nous sommes dans un jour de deuil national et municipal en raison de cet événement tragique », a expliqué ce responsable.
Nelson Oliveira s’est montré convaincu que « assurément l’État, par l’intermédiaire du gouvernement, dotera très bientôt le GPIAAF des moyens dont il a besoin, car le respect envers les victimes de cet incident l’exige ».
A Lusa a adressé plusieurs questions au ministère des Infrastructures, dont dépend directement le GPIAAF, notamment, s’il connaît la situation actuelle du Bureau en ce qui concerne les ressources humaines, et comment il évalue la réalité de cet organisme, responsable des enquêtes sur les accidents ferroviaires au Portugal.
Jeudi, le ministère a répondu que le GPIAAF « est une institution qui a toujours répondu lorsqu’elle a été sollicitée dans le cadre de ses compétences », rappelant que « il y a environ une semaine, elle a publié le rapport sur les causes de la chute de l’hélicoptère dans le fleuve Douro qui a coûté la vie à 5 militaires de la GNR/Unité d’urgence de protection et de secours (UEPS) ».
« Dès la première minute, le GPIAAF suit l’accident de l’ascenseur de la Glória, enquêtant sur ses causes. Cette enquête a été initiée lorsque les conditions nécessaires pour mener les expertises étaient réunies, ce qui, dans ces situations, n’est recommandable qu’après la fin des opérations de secours des victimes », a indiqué le ministère des Infrastructures.
Quant au « renforcement des ressources humaines » du GPIAAF, la tutelle indique qu’il « est en phase de finalisation ».
L’ascenseur de la Glória est géré par la Carris, relie les Restauradores au Jardin de São Pedro de Alcântara, dans le Bairro Alto, sur un parcours d’environ 265 mètres et est très sollicité par les touristes.