« Nous ne parlerons pas beaucoup du passé récent, à une exception près : le devoir de rendre publics les résultats des audits obligatoires que nous réaliserons par appel d’offres ou consultation publique transparente auprès d’entités externes de référence. Il s’agira d’audits de gestion et de travail des entreprises municipales Gaiurb, Águas de Gaia et InovaGaia. Audit de la gestion municipale, notamment dans les domaines de la gestion financière, de la passation des marchés publics et de la gestion des ressources humaines », a déclaré l’autarche dans son discours d’investiture, qui a eu lieu aujourd’hui à l’Auditorium Municipal de Gaia.
Sans mentionner le nom du socialiste Eduardo Vítor Rodrigues – qui a présidé Gaia pendant 12 ans jusqu’à son départ en juin après avoir été condamné à la perte de mandat, remplacé par la socialiste Marina Mendes – Menezes a consacré environ 50 minutes d’un discours total de plus d’une heure et demie à critiquer désormais ses prédécesseurs et a fait une promesse.
« Le respect de l’autorité démocratique, la dignité des institutions et des autorités qu’elles représentent sont revenus à Vila Nova de Gaia. Ce chaos ne s’emparera plus jamais de cette communauté. J’en suis absolument sûr », a-t-il déclaré.
De retour à une mairie qu’il a dirigée pendant 16 ans, de 1997 à 2013, époque où il a quitté Gaia pour cause de limitation de mandats et s’est présenté à Porto, où il a perdu face à l’indépendant Rui Moreira, Menezes a annoncé que le premier dossier qu’il traiterait serait celui du TGV.
« Nous presenterons à la première réunion de la mairie une proposition de constitution d’un groupe de travail formé par des représentants de la majorité de l’exécutif, du consortium constructeur du projet de haute vitesse et de représentants des citoyens de toutes les paroisses impliquées dans le processus », a-t-il déclaré.
Le nouveau président de la Chambre de Gaia veut que ce groupe trouve « des solutions sensées à présenter à la ville et à l’approbation de la mairie et de l’Assemblée municipale », des solutions qu’il souhaite prêtes « dans un délai maximum d’un mois et demi ».
« Le TGV ne sera pas un problème, mais une opportunité de redimensionner le succès de la municipalité. Nous négocierons immédiatement avec l’entreprise métropolitaine de transports une solution pour doter Gaia d’un système moderne et interdisciplinaire couvrant tout le territoire, avec deux branches principales, celle qui privilégie les mouvements pendulaires quotidiens domicile-travail et une autre qui s’occupera des déplacements à l’intérieur des paroisses et de l’efficacité des transports scolaires », a-t-il ajouté.
Promettant qu’il ne succombera pas au « populisme facile » de dire qu’il résoudra « instantanément » ce qui, selon lui, n’a pas été fait depuis plus d’une décennie, il a promis « de commencer à montrer des améliorations significatives d’ici huit mois à un an de mandat ».
Lors d’une cérémonie marquée par de nombreuses références à deux maires présents – le nouveau président de la mairie de Porto, Pedro Duarte, et le maire de Sintra, Marco Almeida – Luís Filipe Menezes a également fait des promesses concernant le lien et le partenariat de Gaia avec la ville voisine de Porto.
« Mon cher Pedro Duarte, ils nous laissent une grande responsabilité car ils ouvrent la porte à un partenariat stratégique sain et efficace qui, pour différentes raisons, n’a pas été possible ces 25 dernières années : mobilité et événements culturels et de loisirs communs, nouvelles traversées, coopération métropolitaine, cesseront d’être un tabou pour être un nouveau chemin de travail fructueux entre les deux villes sœurs », a-t-il dit, sans oublier d’autres communes de la zone métropolitaine de Porto.
« Mais Gaia peut et doit aussi défier d’autres partenaires métropolitains pour des projets communs. Gondomar, Maia, Matosinhos, Valongo et Espinho sont des compagnons de route avec lesquels nous souhaitons construire des projets », a-t-il mentionné.
Dans ce qui était sa cinquième prise de fonction à Gaia, outre un discours long qui a suscité de nombreux rires et applaudissements, Menezes a été le protagoniste d’un autre moment quand il s’est levé juste au début de la cérémonie pour ouvrir les portes de l’auditorium et donner l’ordre pour que tous ceux qui voulaient entrer et assister à la cérémonie le fassent, remplissant les espaces assis vides ou restant debout sur les côtés, ceci après un moment de confusion avec des cris venant de l’extérieur entendus à l’intérieur de l’auditorium.
En cause la tentative de plusieurs dizaines de personnes d’essayer d’entrer dans la cérémonie, certaines prétendant avoir une invitation et d’autres exigeant d’assister « au nom de la liberté », comme on l’entendait à l’intérieur.
Outre les élus à l’Assemblée municipale et les présidents des 24 Conseils paroissiaux, ont pris fonction pour la mairie, par la coalition PSD/CDS-PP/IL outre Luís Filipe Menezes, Álvaro Santos, déjà annoncé comme nouveau vice-président, Elizabete Silva, Firmino Pereira et Fernando Machado (cinq mandats).
Du côté de l’opposition, ont pris fonction les élus par le PS João Paulo Correia, Maria José Gamboa, Fátima Menezes de Figueiredo, César Rodrigues et Delmiro Pereira (cinq mandats), ainsi que l’élu par Chega António Barbosa (un mandat).
À la fin, a été constituée la table de l’Assemblée municipale avec le ministre des Affaires étrangères, Paulo Rangel, prenant fonction comme président et Paulo dos Santos et Ana Paula Silva Dias, qui avaient également postulé par le PSD/CDS-PP/IL, étant élus premier et deuxième secrétaires.
La liste était unique et a recueilli, par vote secret, 32 voix pour, 21 votes blancs et une contre.