« La station de Santo Ovídio restera toujours une alternative viable jusqu’à une décision des autorités », indique le communiqué, soulignant que « en aucune circonstance, la station de Gaia ou le projet national, élément central pour le projet et pour la région, ne pourra être remis en cause ».
Le président de l’Área Metropolitana do Porto (AMP) mentionne que « la solution proposée n’exclut pas l’hypothèse originale, mais au contraire, confirme une hypothèse alternative qui s’insère dans la zone délimitée comme corridor à grande vitesse par le concours international lancé par l’État ».
Dans le communiqué, Eduardo Vítor Rodrigues (PS) admet que « les modifications présentées par le consortium présentent des spécificités par rapport à la solution initialement soumise au concours ».
Ainsi, « elles doivent faire l’objet d’une validation définitive par les entités sectorielles ayant juridiction sur la zone d’intervention, ainsi que par les autorités (Gouvernement et IP [Infraestruturas de Portugal]), garantissant que ces modifications ne remettent pas en cause les termes de référence de l’appel d’offres et les délais établis pour l’œuvre ».
Il s’agit d’une proposition de modification du consortium LusoLav (Mota-Engil, Teixeira Duarte, Alves Ribeiro, Casais, Conduril et Gabriel Couto), responsable de la ligne à grande vitesse entre Porto et Oiã, pour déplacer de deux kilomètres l’emplacement de la station de Gaia et créer deux ponts sur le Douro au lieu d’un pont routier et ferroviaire.
La proposition est présentée aujourd’hui en réunion de la Chambre et sera votée à l’Assemblée Municipale à 21h00.
Le maire de Gaia soutient que la proposition du LusoLav « réunit des conditions d’acceptation, notamment par l’intégration urbaine qui minimise considérablement les impacts toujours prévisibles de ce type d’investissements, notamment les impacts sur le tissu urbain, en intégrant l’insertion avec des solutions positives, ainsi que sur les propriétés ».
« La station s’articule avec les lignes Jaune et Rubis du Métro de Porto », explique-t-il (bien qu’elle n’ait une connexion directe qu’avec la Rubis et perde la Jaune), « et des travaux doivent être développés avec le Métro de Porto » pour organiser les connexions du métro à la station ferroviaire proposée.
Pour Eduardo Vítor Rodrigues, il est « essentiel pour l’éventuel changement » d’avoir une connexion avec le Métro de Porto, « car cela concerne l’intégration urbaine et intermodale effective », dans une station qui « desservira toute la zone sud de l’AMP et sera également la solution indiquée pour l’accès à la région occidentale de Porto ».
« Il convient également de considérer la possibilité d’acquérir, en plus des zones strictement nécessaires » à la ligne, « des bandes supplémentaires de chaque côté de la ligne », pour un « axe vert Nord-Sud, un parc linéaire équipé d’une piste cyclable » qui culminera dans le parc urbain proposé pour la zone de la station, afin de minimiser « l’effet de barrière » sur le territoire traversé.
Le Gouvernement a informé aujourd’hui qu’il était en dialogue avec les Infraestruturas de Portugal au sujet de la proposition, que cette dernière ne connaissait pas, pour changer l’emplacement de la station à grande vitesse à Gaia et du pont sur le Rio Douro.
« Le Ministère des Infrastructures et de l’Habitat est en dialogue avec l’IP sur ce sujet. La réponse que Lusa a reçue hier [mercredi] de l’IP est le seul point de situation pour le moment », peut-on lire dans une réponse d’une source officielle du ministère envoyée aujourd’hui à Lusa.
L’IP a déclaré mercredi à Lusa qu’elle « n’a pas été informée par le Consortium Attributaire de l’intention d’introduire des modifications à la proposition soumise au concours », rappelant que le contrat de concession n’a pas encore été signé.
La Mairie de Porto n’était également pas au courant de la proposition d’abandonner la solution d’un pont routier-ferroviaire sur le Douro pour la ligne à grande vitesse afin de passer à deux ponts, présentée par le consortium LusoLav, a déclaré une source officielle à Lusa.