Le Président de la République, Marcelo Rebelo de Sousa, a déclaré ce mercredi que « ce n’est pas la première fois » que le SNS est victime de fraude par ses propres professionnels et a affirmé qu’il est important de « définir ce qui est public, ce qui est privé et ce qui est social », car « sans cette définition, nombre de cas commencent à émerger ».
« Vous savez, ce n’est pas la première fois, ni la deuxième, ni la troisième, ni la quatrième, et c’est une question qui se résout de manière globale », a déclaré le chef de l’État, interrogé sur le cas d’une médecin arrêtée aujourd’hui pour avoir fraudé l’État avec des prescriptions falsifiées.
« Lorsque j’ai dit, il y a quelques semaines, que ce qui importe est d’avoir une vision globale du système de santé, cela implique, non seulement un accord de régime, mais surtout que l’on définisse ce qui doit être public, ce qui doit être privé, ce qui est social. Définir dans quels termes fonctionne le secteur public, quel type de régime, puis comment est géré le Système National de Santé (SNS) », a-t-il déclaré aux journalistes à Leiria.
Marcelo Rebelo de Sousa a souligné que « cette définition est une définition préalable » et que « sans cette définition, plusieurs cas, de multiples cas, des cas différents commencent à apparaître ».
« Il est nécessaire de définir des règles sur ce qui est public, comment le public fonctionne, ce que l’intervention du privé et du social implique et comment ils peuvent collaborer. Si les règles ne sont pas très claires, il est évident que les frontières deviennent toujours très floues, et l’on passe sa vie à discuter de cas concrets, au lieu de procéder à cette clarification qui doit être systémique », a-t-il ajouté.
A noter que, ce mercredi, une endocrinologue suspectée de prescrire des médicaments antidiabétiques à des fins de perte de poids a été arrêtée dans le cadre de l’Opération Obélix et devrait être entendue demain, jeudi, pour un premier interrogatoire judiciaire et connaître les mesures de coercition qui lui seront appliquées.
Aujourd’hui également, il a été rendu public que deux employées d’une unité de santé familiale dans le nord du pays, arrêtées par la Police Judiciaire (PJ), auraient inscrit 10 000 immigrants au Système National de Santé (SNS) sur une période d’un an et demi, a rapporté une source de l’enquête à Lusa.
Fraudes au SNS? « Je ne sais pas ce qui s’est passé », dit Ana Paula Martins
La ministre de la Santé, Ana Paula Martins, a admis ce mercredi qu’elle ne sait pas « ce qui s’est passé » dans les deux cas de fraude connus aujourd’hui.
En marge d’une visite au Couvent des Capuchos, à Sintra, Ana Paula Martins a refusé de commenter l’arrestation de deux employées d’une unité de santé familiale dans le nord par la PJ.
« Nous ne nous prononcerons pas car nous sommes dans le domaine de l’enquête judiciaire et nous allons naturellement attendre les développements », a affirmé la ministre.
Les deux employées en question sont soupçonnées d’avoir inscrit 10 000 immigrants au Système National de Santé (SNS) qui ne remplissaient pas les critères nécessaires, sur une période d’un an et demi.