Maria Francisca dos Santos, âgée de 44 ans, est portée disparue depuis presque un mois à Tabuaço, dans le district de Viseu. Le mystère entourant sa disparition s’épaissit avec le temps, alimenté par l’émergence de nouvelles informations. Les voisins craignent le pire.
Cette femme de nationalité brésilienne, vivant depuis environ quatre ans au Portugal, aurait disparu dans la nuit du 20 juin.
Ce soir-là, elle a été vue en pyjama, sortant de sa maison pour jeter les ordures ménagères vers 22 heures. Elle n’est jamais revenue.
Les lumières de la maison sont restées allumées et ses documents sont restés chez elle. Francisca n’avait emporté que son téléphone portable, dont la dernière localisation a été enregistrée près de la benne à ordures, comme l’a expliqué son frère, Antônio Santos, au site brésilien G1.
La disparition a été signalée aux autorités par le compagnon de Francisca, identifié comme Luís, et par son employeur, qui a trouvé étrange qu’elle ne se soit pas présentée au travail. Cependant, certains affirment que Francisca et Luís, qui ne serait pas originaire de la région, n’étaient plus en couple.
Le petit ami entendu par la PJ
L’affaire est actuellement sous enquête par la Police Judiciaire (PJ), après avoir été initialement suivie par la Garde Nationale Républicaine (GNR), qui a mené des recherches pendant plusieurs jours, sans succès.
Les enquêteurs de la PJ ont déjà interrogé plusieurs personnes, dont le présumé petit ami de Francisca.
Après avoir témoigné devant la PJ, l’homme est ressorti libre. Toutefois, son téléphone portable a été saisi.
En outre, ce vendredi 18 juillet, les voisins ont vu un « trio suspect devant la maison » de Francisca, le jour de sa disparition, à l’heure où son téléphone a cessé d’émettre un signal.
Pour l’instant, on sait seulement qu’il s’agit de deux hommes et d’une femme.
Les voisins craignent le pire
Lors d’une interview à la SIC Notícias, les voisins de l’immigrante brésilienne se montrent très préoccupés par la disparition. Ils ne croient pas qu’elle soit partie de son propre gré, d’autant plus qu’elle avait des projets de vie au Portugal.
Francisca avait récemment obtenu un permis de séjour, travaillait au restaurant local Tábua D’Aço, se préparait à passer son permis de conduire et prévoyait de voyager dans les mois à venir pour l’État du Maranhão, au Brésil, d’où elle est originaire, pour rendre visite à sa famille.
Le frère est arrivé au Portugal et s’est déjà débarrassé de certains biens de Francisca
Entre-temps, le frère de Francisca, Antônio Santos, est arrivé au Portugal et a commencé à se débarrasser de certains biens de Francisca, ce qui a éveillé la méfiance des voisins.
À SIC, Antônio Sousa rejette tout lien entre la disparition et une dette, déjà remboursée, et affirme qu’il s’agit d’un moment de « angoisse ».
« Nous traversons actuellement un moment d’angoisse, attendant à tout moment un dénouement, une information qui pourrait réconforter notre cœur », a-t-il expliqué, ajoutant qu’il est au Portugal pour obtenir plus d’informations sur l’affaire.
Concernant le prétendu petit ami de Francisca, le frère de la disparue a révélé que celui-ci a envoyé des « audios » à la mère, mais qu’il a tenté d’entrer en contact par message, sans recevoir « aucune réponse ».
Malgré cela, Antônio affirme que personne ne l’accuse d’être responsable de cette situation.
En ce qui concerne la vente et le don de certains biens de Francisca, le frère de la disparue a expliqué que le propriétaire « a exigé la libération de la maison sous trois jours ». « Hier encore, nous avons dû libérer la maison pour la rendre comme il l’a exigé », a-t-il ajouté.
Dans une petite localité comme Tabuaço, de nombreuses rumeurs circulent. On parle d’une dette de 6 000 euros que Francisca aurait empruntée, ce qu’Antônio confirme en assurant que cela a été « résolu » et « remboursé à Luís ».
« Je suis convaincu que cela n’a rien à voir avec sa disparition », a-t-il conclu.
Antônio envisage de rester au Portugal jusqu’à ce qu’une issue soit trouvée dans l’affaire de sa sœur.
La famille a également sollicité l’aide des autorités brésiliennes, notamment du ministère des Relations extérieures (Itamaraty), du Consulat général du Brésil, situé à Porto, et de la police fédérale.
L’Itamaraty a confirmé au site G1 qu’il suit l’affaire via le consulat, maintenant un contact direct avec les proches de la Brésilienne.
Malgré tous les efforts déployés pour retrouver Francisca, elle demeure introuvable. Sa famille, ses amis et ses connaissances ont lancé plusieurs appels sur les réseaux sociaux. Toute personne détenant de plus amples informations sur cette affaire est priée de contacter les autorités.